Oui : je confesse
Une très ancienne liturgie chrétienne se termine
par ces mots immenses : je confesse et jattends !
Quel mot dordre et quel programme !
Oui : je confesse la justice, jaffirme lamour,
les heures réparatrices, les éternelles promesses.
Et, sans agitation fiévreuse, pour moi-même
et pour ceux qui viendront après moi, jattends.
Jattends Dieu. Le Dieu qui vient, le Dieu qui sauve.
Irréductible dans mes certitudes, je les proclamerai
à la face de la Haine, à la face de la Mort.
Lattente est la forme active de lespérance.
Georges
Marchal,
janvier 1940