Roger Parmentier réécrit des cantiques qui ne lui paraissent plus chantables et se propose d’en composer de nouveaux. Il s’efforce de débarrasser l’Évangile de Jésus de la poussière et des dorures des sacristies. Il écarte la théologie de Paul et du Symbole des Apôtres, la « haute christologie » qui divinise Jésus (ce qui l’aurait scandalisé). Il se détourne des sentimentalités vieillies, obsolètes. Il inscrit la pensée de Jésus dans la culture moderne sécularisée, dégagée du surnaturel qui a perdu pour nous aujourd’hui toute crédibilité.
Ce modeste recueil est aussi un manifeste théologique, une prédication actualisée. Il évoque le meilleur du Sermon sur la montagne et se réjouit de la grande Réalisation du Monde heureux, du Monde renversé, de l’amour absolu et paradoxal. Il y trouve beaucoup plus un progressisme dynamique et ouvert qu’une piété conservatrice.
Roger Parmentier est parfaitement conscient du fait qu’il faudrait un meilleur poète que lui pour couler de manière fluide ces paroles fortes dans le rythme de la musique : c’est avec modestie qu’il nous propose cet essai, en espérant seulement ouvrir la voie à de plus habiles que lui et… ne pas en laisser le monopole aux conservateurs.
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