Le musée juif d’Oświęcim évoque la vie d’avant l’holocauste. Cette ville du sud de la Pologne respirait la joie de vivre avec sa population à majorité juive. Elle était bien tranquille au début du siècle dernier. Le pèlerinage organisé chaque année par le grand rabbin de France, Haïm Korsia, permet de se replonger dans l’horreur du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz. En ce 15 décembre 2016, l’avion d’Air France, composé par un équipage volontaire, acheminait des élèves de lycées militaires, des étudiants, des personnes de tous horizons professionnels, des personnes de confession juive, des représentants des principales religions. nous étions accompagnés par le Dr Elie Buzyn, rescapé d’Auschwitz, qui a mis plus de 50 ans pour accepter de retourner sur place. Après ses enfants, ce sont ses petits-enfants qu’il emmène afin de conserver la mémoire de ceux qui sont morts.
J’apprécie particulièrement de me trouver au milieu de ce groupe hétéroclite qui favorise les rencontres. Le rabbin Haïm Korsia nous invite à échanger entre nous nos impressions. Dans le premier temps de la visite du camp, aucun mot ne pouvait sortir de ma bouche. Lorsque je regardais autour de moi les yeux rougis des élèves des lycées, je me devais de respecter ce temps d’émotion qui appartient à chacun.
La composition de notre groupe a favorisé le respect mutuel. Par la présence des autorités religieuses diverses, l’universalité de ce pèlerinage était manifeste. Croyants ou non-croyants ? La place de chacun était reconnue et acceptée.
Une belle cérémonie interreligieuse, à la fin de la journée, nous a permis de rendre hommage aux victimes innocentes qui ont laissé leur vie, et nous a incités à dresser des chemins d’espérance sur l’horizon brumeux de notre actualité.
Le nombre de visiteurs ne cesse d’augmenter dans le Musée d’Auschwitz… Une longue chaîne de témoins se constitue. Les prochaines élections en France nous révéleront probablement que rien n’est acquis !
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