Selon un récit coranique, Dieu a recueilli de l’Humanité un engagement au moment de la création : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » Ils répondirent : « Certes ! Nous en témoignons ! » (Sourate 7,172) De ce Pacte originel, l’Homme aurait gardé une empreinte lui conférant l’intuition de l’Un et l’inclination innée vers la transcendance. C’est en vertu de ce pacte que l’Homme a reçu la responsabilité et la foi en dépôt (Sourate 33,72).
Cette foi insufflée est appelée nature originelle de l’Homme : « telle est la nature originelle dans laquelle Dieu a créé les Hommes. Nul changement en Sa création. » (Sourate 30,30)
La figure emblématique du croyant originel est Abraham, père, entre autres, des musulmans. Dans le Coran, le mot Islam, traduit à tort par soumission, ne définit pas une religion, qui est une construction postérieure, mais plutôt « la voie spirituelle de l’abandon plénier à Dieu ». Cette voie permet de transformer l’intuition innée de l’Un en une certitude : « Ainsi révélions-Nous à Abraham la souveraineté des cieux et de la terre, pour le mettre au premier rang des êtres de certitude. »
L’Islam « abandon » se définit comme la voie qui mène à la Source vive et permet à l’Homme d’accéder à sa complétude. Cette voie est ouverte à tous et permet de renouer avec l’axialité intérieure qui nous relie à un Tout Unique. C’est une foi inclusive dépassant les seuls musulmans. Le Coran proclame une foi monothéiste universelle qui se manifeste dans la diversité humaine : « À chacun Nous avons assigné une voie et établi une règle. Si Dieu avait voulu, Il aurait fait de vous une communauté unique. Mais il a voulu vous éprouver en Ses dons : rivalisez donc en bonnes œuvres. C’est vers Dieu qu’est votre retour, Il vous informera alors sur ce en quoi vous divergiez. » (Sourate 5, 48)
Unicité et altérité, tel devrait être le credo des croyants et si nous devions nous concurrencer dans la foi, faisons le donc en « rivalisant en bonnes œuvres » !
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