Dans une récente interview à la radio j’ai affirmé ne pas vraiment avoir changé de religion en me convertissant à l’islam en tant qu’ancien chrétien et que j’étais en réalité resté dans la même religion, seulement sous une autre étiquette. C’est un constat certainement difficile à comprendre pour beaucoup et il est à la fois faux et vrai. D’un point de vue socioreligieux, il est évidemment faux de dire ceci. Christianisme et islam sont deux religions distinctes avec leurs structures communautaires respectives. Il n’est pas nécessaire d’élaborer davantage ce point. Par contre, et c’est là-dessus qu’est basée mon affirmation initiale, sur le plan émotionnel et dans mon rapport avec le divin, je n’ai jamais changé de foi. Cela s’est fait dans la continuité et l’harmonie la plus parfaite. Plus encore, ma conversion à l’islam était même une sorte de retour à la source après une période agnostique. Le fait que, tout en traversant les expressions mondaines des religions, Dieu est resté le même dans mon intime conviction et dans ma spiritualité est une belle preuve de son Unicité parfaite.
Il résulte probablement de cette même émotivité de proximité, voire d’unité, que certains rappellent avec facilité la nature judéo-chrétienne de la culture européenne. Ce connexe, vous l’aurez compris, n’a absolument rien d’étrange pour moi et je nous l’accorde sans hésitation. En ce qui me concerne, je tiens à compléter la formule en me déclarant comme appartenant à la culture judéochristo-islamique.
Tout au long de l’histoire, les civilisations se sont toujours inspirées mutuellement, elles ont toujours appris les unes des autres, elles ont fructifié ensemble et elles se sont toujours consolidées. Ces processus historiques, il est vrai, ont trop souvent manqué de reconnaissance, parfois simplement par manque de conscience. Aujourd’hui, force est de constater que l’humanité vit, l’humanité grandit grâce à la coopération, grâce à l’échange et grâce à la fusion des civilisations.
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