L’idée de sacrifice
humain est malheureusement au cœur de toutes les religions, on
la retrouve avec le thème juif erroné de l’holocauste
d’Isaac par Abraham, héritage du monde primitif antique
qui prête aux divinités des sentiments humains - ici
le concept du test de la foi d’Abraham - faisant à TORT
du Divin une image de l’humain, alors que ce dernier est en contraste
permanent absolu avec la réelle Divinité (précepte
garant de la lucidité). Cette incongruité et monstruosité
éducative qu’est l’idée d’un sacrifice
pour Dieu est fort vraisemblablement à l’origine de la
genèse d’états prénévrotiques et
prépsychotiques aux conséquences humaines et sanguinaires
effroyables que l’on sait.
Cette idée fausse est reprise par le christianisme qui laisse
croire (d’après la Patristique) que Jésus a donné
volontairement sa vie pour le salut du monde selon la volonté
de Dieu à l’instar d’Isaac allant au sacrifice par
obéissance volontaire envers son père Abraham.
Le Coran, dans l’esprit d’Adam culpabilisant Eve, reprend
aussi à son compte cet holocauste d’Ismaël (d’Isaac
pour les israélites), en accusant à tort Agar sa mère
d’avoir été poussée par le diable en voulant
s’opposer à ce meurtre rituel, la femme, “étant
toujours plus vulnérable au diable”, ce qui arrange aussi
bien des choses.
En conséquence, l’idée de sacrifice humain n’est
pas étrangère à la bonne conscience artificielle
inhibitrice du processus d’hominisation qui accompagne tortures
et atrocités (on sait à quel point Hitler diabolisait
le peuple juif) et il me semble que si l’on veut faire une étude
approfondie des motivations des horreurs guerrières, en particulier
en Algérie, il faut savoir dépasser les exécutants
des basses œuvres à la recherche de paix avec eux-mêmes,
pour cibler les idées maîtresses erronées, divisées
à tort. Celles-ci sont les véritables coupables de hontes
passées et si elles ne sont pas dénoncées et
explicitées, elles créent des antécédents
effroyables dans l’inconscient collectif creusant le tombeau
de l’humanité actuelle et à venir.
Rabbi
Léonard Sztejnberg