On nous présente depuis toujours le désert comme un lieu de ressourcement, un espace de rupture et de refondation, une voie d’accès vers un destin clairement choisi et assumé. Tel est en effet le sens profond de l’Exode et du récit de la tentation de Jésus. Depuis, avec plus ou moins de bonheur, des mystiques, des poètes, des aventuriers et des géographes, sans oublier des touristes occasionnels, ont tenté dans leurs écrits de faire partager leur expérience intime du désert. Gardons-nous alors des idées reçues ! Théodore Monod n’écrivait-il pas dans son livre Méharées : « À quoi pense-t-il, le pèlerin solitaire, exposé au plus violent du soleil, au sommet de son méhari, cloué entre ciel et terre, comme en haut d’un pilori ? Il médite, sans doute, il réfléchit sur la conduite de la vie, sur ses fautes passées ; il prie peut-être ?... Erreur, il ne songe – et ne peut songer – qu’à des citronnades frappées, à des boissons fraîches et gazeuses, aux petits glaçons qui fondent doucement... »... 
(l'article complet sera en ligne en mars 2009)
Jean Boissonnas

Hoggar
Le Hoggar au coucher du soleil
depuis le plateau de l’Assekrem
Photographie de W. Robrecht