RetrouverDune société à lautre,
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Daniel Meisner, Plan de La Rochelle, publié dans Sciographica Cosmica (1642) |
Les uvres principales de la Société de charité sont lassistance aux pauvres sous toutes ses formes : accueil denfants, secours en pain, en vêtements, en linge, éducation, instruction générale et religieuse, et vigilance aux bonnes murs, surtout pour les petites filles « vicieuses » qui risquent dêtre envoyées au Petit Pénitencier, à Paris, ou au « disciplinaire » qui dépend des Diaconesses.
Lactivité scolaire occupe particulièrement la Société ; une école va se développer progressivement et organiser ses heures de cours, ses examens et ses distributions de prix sous forme « de petits livres pour lenfance ou en vêtements utiles, mais dune valeur très modique ». Sans doute les dames de la Société de Charité suivent-elles là les consignes ministérielles touchant à linstruction rendue obligatoire par la loi Guizot de juin 1833. Des aides substantielles parviendront encore aux dames de la Société, notamment adressées par la reine et la duchesse dOrléans, ou plus près delles, par des protestants rochelais, dont la présidente de la Société nhésite pas à dire dans son rapport de lexercice 1846-1847 quils sont « riches, éclairés et compatissants ».
En 1855 les dames de la Société arrivent à la fin de leur bail. Elles sadressent alors au Consistoire de La Rochelle car elles doivent acquérir un terrain pour lécole des filles et une salle dasile pour les plus petits : le Consistoire décidera de prélever une somme sur la caisse des dons et aumônes de la paroisse. Le Ministère de lInstruction publique répondra aussi favorablement à la demande des dames qui pourront mener à bien leurs projets.
En 1887, par un décret du Président de la République, du premier mars, la Société définitivement installée rue de lÉchelle-Chauvin (aujourdhui Rue du Brave-Rondeau) est reconnue établissement dutilité publique.
En juin 1905, la loi de Séparation des Églises et de lÉtat, votée en décembre, a une conséquence sur lÉglise réformée de La Rochelle : le diaconat décide de clore ses activités au bénéfice dune « uvre de bienfaisance » et laisse désormais la Société de charité poursuivre seule sa mission en lui cédant par ailleurs tous les fonds du diaconat. En outre, lécole de filles, fermée en 1906, sera remplacée par un patronage pour garçons et filles. Il fermera en 1951.
XIXe XXe siècle. Cette même Société de charité devient Entraide protestante. Les mots ont changé, mais non les contenus. Ces dames du siècle passé auront su trouver le besoin et le sens dune action qui sest élargie de laide aux filles pauvres du XIXe à tous les défavorisés du XXe siècle, tâche jamais terminée quels quen soient la ville ou le siècle.
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Numéro 176 |
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