Le mot sonne à
nos oreilles comme le pas de petits mammouths qui savancent, encombrés
de règlements, responsables décrasements anonymes
des initiatives personnelles.
Sourdes et aveugles, elles paraissent souvent comme des
machines à broyer les efforts individuels et les innovations
suscitées par limagination, la poésie et laventure.
Qui na pas été meurtri un jour ou
lautre par ces rouleaux compresseurs, lourds de tout le poids
de lancienneté et de pouvoirs en place, qui entendent justifier
leur existence ?
Les Églises sont ressenties comme des institutions
; nous con-nais-sons la rigidité des dogmes et des rites, les
organisations des Églises et de lÉglise catholique
romaine en particulier. Par exemple, les « congrégations
» du Vatican décrètent des condamnations sans que
le sanctionné ait pu se justifier, avoir un avocat et faire appel
du jugement.
On sest posé la question : lÉglise
chrétienne est-elle une institution ou un événement
?
Mais toutes les sociétés trouvent leur
stabilité dans la permanence des traditions, le maintien des
acquis de lexpérience collective, la continuité
des coutumes et lorganisation dun pouvoir nécessaire
au bon fonctionnement du vivre-ensemble. Même la liberté
doit être protégée par des règles et des
contraintes...
Aux plans économiques, on voit la nécessité
dencadrements.
Avec humour, on fait remarquer à ceux qui refusent
tout embrigadement ecclésiastique, mais qui regardent les émissions
religieuses à la télévision, leur manque de logique.
Sans organisations religieuses, il ny aurait pas démissions...
On ne peut se passer de structures précises de
pensée et daction pour conduire sa vie, ni de structures
sociales pour vivre dans notre monde.
Christian
Mazel
Le mois prochain : Mythe.