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Numéro 202
Octobre 2006
( sommaire )

vivre

Un ave maria insolite. Un samedi après-midi, le temple de l’Église réformée de Pau accueillait un mariage darbyste. La cérémonie fut animée et soutenue (1 h 40), l’assemblée importante. Les lectures de la Bible fréquentes et ponctuées par des cantiques repris en chœur ; pour la mère de la mariée, fervente catholique, qui avait vaincu sa vive réticence à ce mariage « mixte », comme l’on dit, les organisateurs avaient inclus quelques chants catholiques dont le doux « Que vos œuvres sont belles... » Plusieurs témoignages se firent entendre selon la coutume darbyste où chacun peut, touché par le Saint Esprit, se lever et librement lancer une invocation ou une prière. Ce que fit la mère de la mariée en en profitant pour dire un vibrant « Ave Maria » ! Stupeur des darbystes et de quelques réformés choqués par cette irruption du « Je vous salue Marie ».

Dois-je avouer que cela, loin de me paraître insolite, me sembla la marque d’un parfait œcuménisme vécu. Les Darbystes ne veulent-ils pas être, précisément, des « frères », selon l’appellation qui leur est chère ? Dois-je avouer qu’il m’arrive d’accompagner ma femme catholique à Lourdes et de parcourir, parfois, avec elle le « Chemin de Croix » ? Serais-je un « libéral » trop libéré des rites, un protestant mou, alors que cela renforce au contraire mon désir d’être ferme dans ma foi protestante, soucieux de la Tradition réformée ?

Cet « Ave Maria » en pleine cérémonie protestante ne me choqua pas. Alors que me gênent assez, dans notre liturgie protestante, les « temps » de l’Église : le « Carême protestant », le « Temps de l’Avent » avec ses quatre bougies allumées par le pasteur et son briquet, geste jugé sacrilège par une catholique récemment convertie (« On ne doit allumer ces bougies qu’à la flamme d’une autre bougie préalablement allumée à une allumette ! ») ; et pour nos chants d’Assemblée, à la place de nos psaumes, me dérange l’irruption de certains chants « nouveaux » proches de ritournelles aux paroles parfois puériles, ou de « canons » du type « Frère Jacques ». Mais ne sommes-nous pas tous « frères » ? feuille

André Breton

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