L'automne rime avec
« synodes »… Pasteurs et « laïcs »
(oui, je sais, le terme est impropre…) discutent dans ces assemblées
annuelles et prennent des décisions censées régir
la vie matérielle, théologique et spirituelle de l’Église.
Cela donne à peu près ceci :
- 8 h 30-9 h 30 : « budget 2007 », discussion, vote et
décision,
- 9 h 30-10 h 30 : « la Trinité », discussion,
vote et décision,
- 10 h 30-10 h 45 : pause café (incontournable, quasi sacrée…),
sauf si on a pris du retard sur la Trinité…
Cette (très légère) caricature pour
poser une question : peut-on décider de tout de la même
façon ?
Un budget doit être voté, pour être
ensuite appliqué. Il est l’expression d’une stratégie
émanant d’un débat « démocratique ».
Mais la Trinité ?
Il est vrai que nos Églises ont toujours critiqué
l’idée d’un « magistère » qui déciderait
du contenu de la « foi de l’Église ». Elles
l’ont remplacé par la mise en valeur du sacerdoce universel.
La parole a été rendue au peuple ! Mais dans quel but
? « foi de l’Église ».
Elles l’ont remplacé par la mise en valeur
du sacerdoce universel. La parole a été rendue au peuple
! Mais dans quel but ? Il me semble que nous avons deux problèmes
à résoudre : les processus de décision et le statut
de la théologie. Doit-on et peut-on « légiférer
» en matière de théologie ?
Ne sommes-nous pas atteints d’une « décisionnite
» aiguë ?
Il est vrai que les médias nous demandent souvent
: « Et que pensent les protestants de… ? » Comme si
tous pensaient la même chose. Alors une proposition concrète
: le débat non-décisionnel. Autrement dit, dialoguons,
et dialoguons encore.
Mais au terme de nos débats, ne cherchons pas systématiquement
une « résolution » unique qui, pour ne fâcher
personne, sera presque toujours d’une affligeante langue de bois.
Osons plutôt dire : sur la Trinité (ou sur
des sujets plus éthiques), nous ne sommes pas d’accord entre
nous, voilà les différentes positions qui ont été
défendues.
Ne faisons pas l’économie de notre diversité.
Allons au contraire jusqu’au bout de cette logique. Ne détruisons
pas la saveur DES théologieS.
Communion ne rime pas forcément avec pauvre minimum
commun des convictions…. 
Jean-Marie
de Bourqueney