
Numéro 210
Juin-Juillet 2007
( sommaire
)
Résonner
Elisabeth Jas nous invite à (re)lire
ces textes euphoriques qui célèbrent la joie de vivre.
La communication entre l’homme et la nature prend alors une dimension
presque mystique où les dieux de l’écrivain sont
les éléments naturels, la terre, le ciel, la mer, le
vent, la lumière solaire.
Relire Noces d’Albert Camus
C’est tout récemment
que j’ai découvert, pour ainsi dire senti, grâce aux
conférences de France culture l’été dernier,
un autre Camus. C’est-à-dire très différent
de celui que l’enseignement scolaire m’avait apporté
: par exemple avec le Camus de L’étranger ou de La peste.
Je n’oublie certes pas le héros meurtrier de son premier
roman qui, avant son exécution, s’ouvre pour la première
fois « à la tendre indifférence du monde »
et qui, à la fin de son procès, se souvient subitement
de vrais bonheurs lumineux et profonds : « J’ai été
assailli des souvenirs d’une vie qui ne m’appartenait plus,
mais où j’avais trouvé les plus pauvres et les plus
tenaces de mes joies : des odeurs d’été, le quartier
que j’aimais, un certain ciel du soir, le rire et les robes de
Marie. » Il y avait là déjà cette part inaltérable,
pour ainsi dire indéfectible, du soleil qui est, probablement,
le véritable héros de l’œuvre camusienne. Mais
la lecture de Noces me révèle chez Camus une vulnérabilité,
une capacité à ne pas figer les choses… avec l’inconfort
que cela entraîne… Rien de cassant ou de définitif…

Élisabeth
Jas
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