Livre Y a-t-il un
salut pour les salauds ?
Ce titre peut paraître amusant
mais il s’agit de la première question de l’ouvrage
! Quatorze autres suivent auxquelles plusieurs théologiens
bien connus de nos lecteurs se sont confrontés. Chaque chapitre
commence par une question pas si banale que cela, et toutes ont pour
point commun qu’elles intéresseront nos contemporains.
Elles reviennent en effet souvent dans les débats avec le grand
public : toutes les religions se valent-elles ? Faut-il encore parler
de résurrection ? Y a-t-il une Vérité ? La Bible
est-elle la Parole de Dieu ? Si Dieu est bon, pourquoi le mal ?
Les
réponses sont didactiques et comptent entre dix et vingt pages.
Bien sûr, il faut considérer qu’elles renvoient
parfois vers d’autres questions et qu’elles incitent le
lecteur à approfondir la réflexion. On retiendra surtout
qu’il est nécessaire d’aborder ce genre de thèmes,
de ne pas les laisser à ceux qui tiennent un discours empreint
de religiosité au vocabulaire suranné, et au contraire
de démontrer que la théologie libérale apporte
une richesse de sens compré-hensible dans le monde d’aujour-d’hui.

O. Guivarch
Sous la direction de Alain Houziaux
(avec A. Gounelle, L. Gagnebin, L. Pernot),
Y a-t-il un salut pour les salauds ? Et 14 autres questions banales
mais difficiles,
Les Empêcheurs de penser en rond, Paris, 2007, 203 pages.
en
librairie
Livre De l’avenir
du théisme chrétien …
Dans la préface, l’auteur
pose la question : « Un peuple peut-il mériter de vivre
sans l’aide d’une religion en rapport avec son degré
de civilisation ? » Cette question est celle que posent les
fondateurs de la laïcité sous la IIIe République.
F. Pécaut, un des promoteurs de cette laïcité,
soulève en 1864 dans son livre la question d’une laïcité
qui accepte le religieux. C’est ce même débat auquel
nous sommes confrontés aujourd’hui.
Le développement entre la foi et le religieux, ce qui est
acceptable et ce qui est purement dogmatique, nous place tout de suite
dans une pensée proche du libéralisme théologique.
Le débat entre le théisme et diverses questions de société,
de morale ou de religion nous font regretter qu’un oubli injuste
frappe cet auteur qui s’exprime dans un français et avec
une clarté impeccables. Merci aux éditeurs pour ce livre
accessible à tous, marqué parfois par des accents lyriques
ou prophétiques. 
Vincens Hubac
Félix Pécaut, De
l’avenir du théisme chrétien considéré
comme une religion,
Revue Théolib, Hors série no 4, juin 2007, (124 pages).
Livre Le pas de
l’autre
C’est bien une excellente
idée que de rassembler dans un tel ouvrage différents
textes de Pierre-Yves Ruff, souvent déjà publiés
depuis une dizaine d’années dans la revue Théolib
qu’il dirige, et complétés par d’assez nombreux
inédits.
Les lecteurs y retrouveront, dans un style clair et assez facile
d’accès, le goût de l’auteur pour l’exploration,
parfois poétique, parfois dérangeante, de certains
concepts religieux très variés, et pour des études
originales de certains textes de la Bible, qu’on croit souvent
bien connaître, et dont il révèle des aspects
fort nouveaux ; ainsi n’hésite-t-il pas à bousculer
quelquefois le lecteur.
Ce livre, un peu décapant, parle de la foi et de la grâce,
de la place de l’Autre dans notre vie, du don et de la liberté,
de Dieu que « nul ne peut enclore », de Jésus
enfin qui nous accueille à son côté dans son
chemin, et de tant d’autres thèmes qui agitent et éveillent
notre réflexion. 
Bernard Félix