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Je célèbrerai
l’Éternel de tout mon cœur, Lorsque mes ennemis reculent, Que l’Éternel soit une forteresse pour l’opprimé, Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi. Psaume 9, 2-6 et 10-11 |
Avant cela et pour cela, l’amour pour Dieu ne peut être
qu’un amour en vérité, sans hypocrisie ni faux-semblant.
Et donc c’est, souvent, un amour intéressé par sa
justice. Qui peut rendre justice au faible et à l’opprimé,
si ce n’est Dieu ? Ou alors doit-il, seul, prendre les armes, y
compris en se servant du nom de Dieu ? L’opprimé espère
justice, il espère que la vérité sera faite, il
espère que l’ennemi reculera, voire qu’il périra.
Cela a mauvais goût de vengeance ? Oui, mais ne faut-il pas en
passer par ce sentiment terrible pour le retourner en amour de l’ennemi,
en prière pour l’ennemi ? Les psaumes nous posent de telles
questions parce que le Dieu des psaumes nous donne la force de nous
les poser, et de les vivre, et d’y répon-dre. Comme Jésus,
cet enfant qui, devenu homme, s’enfouira dans les psaumes jusqu’au
cri de détresse « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné ? » (Ps.22,1), puis jusqu’à la lumineuse
demande: « Père, pardonne-leur ; ils ne savent pas ce qu’ils
font ! »
L’écoute de la volonté de Dieu nous renvoie à la conscience de nous-mêmes, conscience de nos fautes, de nos manquements, du mal que nous avons commis, ou du bien que nous n’avons pas fait, mais aussi tout simplement conscience de notre faiblesse intime. La prière de repentance est un retour sur soi devant Dieu. Loin de favoriser une culpabilité obsessionnelle, elle encourage à l’espérance et annonce la libération. Elle témoigne de la dignité de l’homme, dignité qui se nourrit d’une conscience responsable et d’une humilité confiante devant Dieu, qui est un Père pour ses enfants.
Dans le silence de notre cœur, reconnaissons tout ce qui nous éloigne de Dieu, des autres et de nous-mêmes.
Seigneur,
quand tu nous parles nous ne t’écoutons pas
ou nous ne désirons pas te comprendre ;
quand tu te tais, nous nous plaignons de ton silence.Nous vivons notre vie avec ses moments
de joie et ses moments de tristesse,
mais souvent nous demeurons dans l’insatisfaction
parce que nous oublions de te rendre grâce
pour le temps que tu nous donnes.Nous croisons sur nos routes
beaucoup d’hommes et de femmes,
et pourtant bien souvent nous restons
emmurés en nous-mêmes,
préférant la méfiance à l’accueil,
et craignant de nous livrer à autrui
dans une parole de vérité.Nous nous efforçons de faire le bien,
mais nous ne savons pas te prier pour lutter
contre le mal qui est à l’œuvre en ce monde comme en nous-mêmes.Pourtant, Dieu notre Père, nous savons
que tu nous acceptes tels que nous sommes,
Nous nous remettons à toi
Certains qu’en nous tu peux faire
toutes choses nouvelles
Par ton amour et par ta grâce !Amen.
La force de Dieu est douceur. Seul est à l’image de Dieu l’être plus fort que sa propre force.
Paul Beauchamp
En évitant les grand-routes
Et les agglomérations
On se moque des gendarmes
Des menées de la nationEt l’on injurie Hérode
Le vénal, le malappris
Qui confond, c’est bien commode
Les parias et les brebisMais on marche dans la neige
Et soudain l’on aperçoit
Un brin de fumée qui trempe
Dans le vase bleu d’un toitOn pourrait qu’en dis-tu femme
S’arrêter là cette nuit
Une fois n’est pas coutume
De dormir dans un bon litL’âne rit l’âne respecte
La parole du patron
Cependant Marie inspecte
D’un coup d’œil les environsLes voici devant l’auberge
L’aubergiste a beaucoup bu
Il sent le rhum et l’absinthe
L’estomac les oignons crusQuand ils furent dans l’étable
Que Joseph eut bien pleuré
À la plus grosse des poutres
Une étoile s’allumaEt le ciel comme une terre
Qui longtemps a manqué d’eau
Aspira jusqu’en son centre
L’enfant-roi dans son maillot.René-Guy Cadou,
L’aventure n’attend pas le destin (1948)
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Numéro 184 |
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