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Numéro 197 - Mars 2006
( sommaire )

En Bref

Dans le monde et dans les Églises

Italie : Jésus a-t-il réellement existé ?

Un procès déconcertant a eu lieu, fin janvier à Viterbe, une petite ville du nord de l’Italie. Un certain Luigi Cascioli, 72 ans, athée convaincu porte plainte contre son curé, le père Enrico Righi, qu’il accuse « d’abuser de la crédulité populaire » en présentant Jésus de Nazareth comme un personnage historique.
Luigi Cascioli dit « ne pas contester aux chrétiens la liberté de professer leur foi, garantie par la Constitution italienne, mais protester contre l’abus commis par l’Église catholique, qui en se prévalant de son prestige, inculque comme réels et historiques, des faits qui ne sont que des inventions ».

Il y aurait donc, selon l’article 661 du code pénal italien, matière à sanctionner « l’abus de la crédulité populaire ». L’athée ajoute que le père Enrico Righi est un bon exemple des ministres du culte qui « présentent comme des vérités et des faits réellement survenus, des faits inventés pour les nécessités de la doctrine religieuse ».

La justice désemparée d’avoir à trancher pour ou contre l’existence historique de Jésus tente de classer l’affaire. Mais Luigi Cascioli est têtu, son avocat obstiné et la plainte contre le curé don Righi oblige la justice à ouvrir une enquête !

Le 27 janvier, la première audience s’est passée calmement et le plaignant est ravi d’avoir lancé le débat : « La défense a préféré ne pas insister sur la question de l’existence du Christ mais a cherché à démontrer que le curé n’était pas personnellement coupable de la falsification » ! Dans une lettre ouverte à l’archevêque de Bologne, Luigi Cascioli a assuré « être prêt à retirer sa plainte, si on lui donnait une preuve de l’existence historique de Jésus ». L’affaire a été mise en délibéré...

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Oregon - États-Unis : Légalisation du suicide-assisté

La Cour suprême de l’État d’Oregon, aux États-Unis, a reconnu « le droit à mourir dans la dignité » par le suicide-assisté. L’expérience qui durait depuis sept ans et respectait un protocole strict a démontré qu’il n’y avait eu aucun évidence d’un quelconque abus contrairement à ce que proclamaient les opposants à la loi.

L’administration Bush a déploré la décision de légaliser le suicide-assisté qui va à l’encontre de la « culture de vie » qu’encourage le Président américain en s’opposant aussi à l’avortement.

L’évêque épiscopalien américain John Spong, leader d’un mouvement théologique libéral et conseiller d’une association qui encourage les soins palliatifs mais défend aussi le choix de l’individu en fin de vie remarquait : « Avec plus de 2 200 morts parmi le personnel américain en Irak, plus de 16 000 blessés, plus de 30 000 morts irakiens et plus de gens exécutés au Texas que dans les 49 autres Etats lorsque George Bush en était le gouverneur, je me demande ce qu’il veut dire par « culture de vie ». L’évêque Spong ajoutait que « le droit à une bonne mort est un droit humain primordial. La décision de la Cour suprême de l’Oregon de soutenir l’aide à mourir permet un choix digne moralement et spirituellement pour ceux qui sont en phase terminale de vie ».

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Union Européenne : Dialogue avec les Églises

L’Union européenne, dans le projet de traité constitutionnel s’engageait à « un dialogue ouvert, transparent et régulier » avec les Églises ainsi qu’avec « les organisations philosophiques et non-confessionnelles ».

Après le « non » néerlandais et français, certains s’étaient demandé si le dialogue prévu tombait à l’eau. Le président de la Commission européenne, Manuel Barroso, a reçu dès juillet dernier les représentants chrétiens, juifs et musulmans pour réaffirmer que la ratification du Traité constitutionnel n’était pas indispensable à la poursuite du dialogue qu’il voudrait semestriel : « Le dialogue [entre les Institutions européennes et les Églises] a toujours existé et il continuera. »

La Conférence des Églises européennes (KEK*), représentée à cette rencontre a « insisté sur la nécessité de poursuivre vers une Union européenne reposant sur des valeurs », souligne Monitor, bulletin de la KEK. D’autant que certains souhaiteraient que « la religion ne joue aucun rôle auprès des Institutions européennes. Ces voix sont peu nombreuses mais elles sont en train de gagner en influence ».

* La KEK est une communauté de 125 Églises de tradition orthodoxe, protestante, anglicane et vieille-catholique de tous les pays d’Europe.

Claudine Castelnau

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