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Château du Haut-Koenigsbourg (Bas-Rhin) Timbre-poste émis en 1999 Dessiné par Serge Hochain, mis en page par Charles Bridoux et gravé par Claude Jumelet

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Dans le N° 197

Œcuménisme

Nous trouvons encore dans le courrier des éloges en provenance de lecteurs catholiques. Ce qui est pour nous très estimable et motivant !

Catholique, j’ai beaucoup apprécié votre revue et j’ai proposé l’étude de plusieurs textes parus à certains groupes. Persévérez ! Merci.

A. Chevalier, Nîmes

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Histoire et théologie

Claude Schwab (qui avait présenté une conférence sur « La violence de Jésus » aux journées du protestantisme libéral à Agde, en octobre 2003) interroge Christian Amphoux sur l’opposition qu’il voit entre histoire et théologie, dans la série de cinq articles que nous avons publiée. Et C. Amphoux lui répond.

C’est avec un grand plaisir que j’ai lu les chroniques de Christian Amphoux dans la mesure même où elles permettent d’informer sur des textes trop souvent méconnus, voire méprisés et d’ouvrir ainsi la compréhension du christianisme primitif. Cette bonne vulgarisation est salutaire.

Néanmoins, il y a un leitmotiv dans tous ces articles qui me laisse perplexe : pourquoi vouloir opposer systématiquement « histoire » et « théologie », comme s’il n’y avait qu’une histoire et, surtout, qu’une théologie ? Cette conception me semble faire tache dans un journal comme Évangile et liberté. En effet, le courant libéral me semble avoir toujours pris au sérieux l’histoire pour faire de la théologie. La théologie que combat M. Amphoux n’a rien à voir avec celle, par exemple, d’un André Malet qui, à la suite de Bultmann, a montré la possibilité de faire (et d’enrichir) de la théologie en prenant au sérieux les recherches historiques.

Je serais donc curieux d’entendre clairement à quelle théologie l’historien Amphoux s’en prend, s’il met toutes les théologies dans le même panier et s’il juge mission impossible le pari de faire une théologie marquée par son dialogue avec l’histoire…

Toute ma reconnaissance à Évangile et liberté pour l’excellence de cette publication.

C. Schwab, St-Légier (CH)

Pour la lettre pertinente qu’Évangile et liberté me fait suivre, voici ma réponse :

La critique de Claude Schwab est pleinement justifiée, si l’on oublie la parenthèse qui figure en tête du 1er article de la série :

« J’entends ici par “théologie” avant tout celle qui repose sur l’analyse des textes fondateurs : ce n’est pas toute la théologie, mais c’est une branche dominante. »

J’ai l’expérience, par exemple, du peu d’intérêt que trop de spécialistes du Nouveau testament portent à la critique des textes quand elle n’est pas pratiquée par eux-mêmes. La plupart des découvertes documentaires aboutissent ainsi à des silences, et j’ai cru utile d’en donner quelques exemples. Cette théologie-là (je conviens qu’il ne faut pas généraliser) est plus adepte de la censure que du dialogue. Et parmi eux, il est monnaie courante de se réclamer de Bultmann...

Ch. Amphoux , Montpellier

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La fessée de Marie à Jésus

À propos du tableau de Max Ernst interprété par G. Castelnau dans notre numéro de janvier, un lecteur (pasteur) ajoute quelques commentaires intéressants.

Merci à Gilles Castelnau de nous avoir remis en mémoire la peinture de Max Ernst « Marie fessant l’enfant Jésus » (Évangile et liberté, Janvier 2006 p. 15). Si je peux me permettre d’ajouter une remarque au bon commentaire, ce qui me frappe ce sont les mains. Castelnau dit avec raison la main droite puissante et décidée. Mais remarquons aussi la main gauche, légère, détendue, une main de caresse. Je ne veux en rien amoindrir la fessée... mais plutôt remarquer qu’en la circonstance, Marie reste aimante de son fils : il a dû faire une grosse bêtise, il est nécessaire de « marquer le coup », mais il a aussi besoin d’être aimé. Marie ne donne pas la fessée avec hargne, comme pour se défouler, mais pour le bien du petit.

Et la main gauche de l’enfant prend, tout comme la jambe gauche, la forme de l’attente de la douleur, dans une sorte de spirale de la chute, bras crispé. Nous ne sommes pas devant une fessée symbolique. Castelnau a raison : ce tableau marque la douleur. Et c’est bien en cela qu’il nous étreint, tant nous voudrions la lui éviter cette fessée, c’est à dire et en quelque sorte « nous l’éviter » !

L’espace d’une page de lecture, nous sommes tous devenus des catéchumènes, de Castelnau et de Ernst, nous avons tous envie de lui astiquer l’auréole avant qu’il ne la remette, histoire d’amoindrir le choc. Une simple puérilité de ma part...

Jacky Argaud, Paris

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Succession apostolique

Enfin, dans l’échange suivant, A. Gounelle précise, à la demande d’un lec-teur, ce que les catholiques romains entendent par «Églises “séparées” qui se situent dans la “succession apostolique” ».

J’ai lu avec un grand intérêt le « Cahier » signé par Camille Jean Izard et le choix de textes (extraits du Catéchisme de l’Église catholique abrégé) donné par André Gounelle dans le numéro de janvier 2006 (n° 195). Cela dit, je m’interroge et interroge André Gounelle, car j’aimerais avoir quelques renseignements supplémentaires au sujet de la succession apostolique : Rome ne reconnaît-elle pas, par exemple, certaines Églises protestantes luthériennes (Suède…) comme relevant, elles aussi, de la succession apostolique ?

Frédéric Tonneau, Paris

Je ne pense pas (mais je peux me tromper) qu’il existe un texte officiel de l’Église Romaine dressant la liste complète des Églises « séparées » qui, selon elle, se situent dans la « succession apostolique ». Les textes mentionnent en général les Églises orthodoxes et anglicanes, mais à titre d’exemples et non de manière limitative. Les commentateurs ajoutent souvent les Églises luthériennes du Danemark et de Suède. Par ailleurs, de nombreux petits groupes catholiques dissidents (vieux catholiques, gallicans, etc.) considèrent qu’ils bénéficient de la succession apostolique puisqu’ils ont été fondés par des évêques régulièrement ordonnés. Par contre, pour Rome, les Églises réformées, baptistes, et celles de mouvance « évangélicaliste » sont en dehors de la succession apostolique.

André Gounelle, Montpellier

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