Au Courrier des Lecteurs
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Courrier des Lecteurs
Dans le N° 197
cuménisme
Nous trouvons encore dans le courrier des
éloges en provenance de lecteurs catholiques. Ce qui est
pour nous très estimable et motivant !
Catholique, jai beaucoup apprécié votre revue
et jai proposé létude de plusieurs textes
parus à certains groupes. Persévérez ! Merci.
A. Chevalier, Nîmes
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Histoire et théologie
Claude Schwab (qui avait présenté
une conférence sur « La violence de Jésus »
aux journées du protestantisme libéral à Agde,
en octobre 2003) interroge Christian Amphoux sur lopposition
quil voit entre histoire et théologie, dans la série
de cinq articles que nous avons publiée. Et C. Amphoux lui
répond.
Cest avec un grand plaisir que jai lu les chroniques
de Christian Amphoux dans la mesure même où elles permettent
dinformer sur des textes trop souvent méconnus, voire
méprisés et douvrir ainsi la compréhension
du christianisme primitif. Cette bonne vulgarisation est salutaire.
Néanmoins, il y a un leitmotiv dans tous ces articles qui
me laisse perplexe : pourquoi vouloir opposer systématiquement
« histoire » et « théologie », comme
sil ny avait quune histoire et, surtout, quune
théologie ? Cette conception me semble faire tache dans un
journal comme Évangile et liberté. En effet, le courant
libéral me semble avoir toujours pris au sérieux lhistoire
pour faire de la théologie. La théologie que combat
M. Amphoux na rien à voir avec celle, par exemple, dun
André Malet qui, à la suite de Bultmann, a montré
la possibilité de faire (et denrichir) de la théologie
en prenant au sérieux les recherches historiques.
Je serais donc curieux dentendre clairement à quelle
théologie lhistorien Amphoux sen prend, sil
met toutes les théologies dans le même panier et sil
juge mission impossible le pari de faire une théologie marquée
par son dialogue avec lhistoire
Toute ma reconnaissance à Évangile et liberté
pour lexcellence de cette publication.
C. Schwab, St-Légier (CH)
Pour la lettre pertinente quÉvangile et liberté
me fait suivre, voici ma réponse :
La critique de Claude Schwab est pleinement justifiée, si
lon oublie la parenthèse qui figure en tête du
1er article de la série :
« Jentends ici par théologie avant
tout celle qui repose sur lanalyse des textes fondateurs : ce
nest pas toute la théologie, mais cest une branche
dominante. »
Jai lexpérience, par exemple, du peu dintérêt
que trop de spécialistes du Nouveau testament portent à
la critique des textes quand elle nest pas pratiquée
par eux-mêmes. La plupart des découvertes documentaires
aboutissent ainsi à des silences, et jai cru utile den
donner quelques exemples. Cette théologie-là (je conviens
quil ne faut pas généraliser) est plus adepte
de la censure que du dialogue. Et parmi eux, il est monnaie courante
de se réclamer de Bultmann...
Ch. Amphoux , Montpellier
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La fessée de Marie à Jésus
À propos du tableau de Max Ernst
interprété par G. Castelnau dans notre numéro
de janvier, un lecteur (pasteur) ajoute quelques commentaires intéressants.
Merci à Gilles Castelnau de nous avoir remis en mémoire
la peinture de Max Ernst « Marie fessant lenfant Jésus
» (Évangile et liberté, Janvier 2006 p. 15). Si
je peux me permettre dajouter une remarque au bon commentaire,
ce qui me frappe ce sont les mains. Castelnau dit avec raison la main
droite puissante et décidée. Mais remarquons aussi la
main gauche, légère, détendue, une main de caresse.
Je ne veux en rien amoindrir la fessée... mais plutôt
remarquer quen la circonstance, Marie reste aimante de son fils
: il a dû faire une grosse bêtise, il est nécessaire
de « marquer le coup », mais il a aussi besoin dêtre
aimé. Marie ne donne pas la fessée avec hargne, comme
pour se défouler, mais pour le bien du petit.
Et la main gauche de lenfant prend, tout comme la jambe gauche,
la forme de lattente de la douleur, dans une sorte de spirale
de la chute, bras crispé. Nous ne sommes pas devant une fessée
symbolique. Castelnau a raison : ce tableau marque la douleur. Et
cest bien en cela quil nous étreint, tant nous
voudrions la lui éviter cette fessée, cest à
dire et en quelque sorte « nous léviter »
!
Lespace dune page de lecture, nous sommes tous devenus
des catéchumènes, de Castelnau et de Ernst, nous avons
tous envie de lui astiquer lauréole avant quil
ne la remette, histoire damoindrir le choc. Une simple puérilité
de ma part...
Jacky Argaud, Paris
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Succession apostolique
Enfin, dans léchange suivant,
A. Gounelle précise, à la demande dun lec-teur,
ce que les catholiques romains entendent par «Églises
séparées qui se situent dans la succession
apostolique ».
Jai lu avec un grand intérêt le « Cahier
» signé par Camille Jean Izard et le choix de textes
(extraits du Catéchisme de lÉglise catholique
abrégé) donné par André Gounelle dans
le numéro de janvier 2006 (n° 195). Cela dit, je minterroge
et interroge André Gounelle, car jaimerais avoir quelques
renseignements supplémentaires au sujet de la succession apostolique
: Rome ne reconnaît-elle pas, par exemple, certaines Églises
protestantes luthériennes (Suède
) comme relevant,
elles aussi, de la succession apostolique ?
Frédéric Tonneau, Paris
Je ne pense pas (mais je peux me tromper) quil existe un texte
officiel de lÉglise Romaine dressant la liste complète
des Églises « séparées » qui, selon
elle, se situent dans la « succession apostolique ». Les
textes mentionnent en général les Églises orthodoxes
et anglicanes, mais à titre dexemples et non de manière
limitative. Les commentateurs ajoutent souvent les Églises
luthériennes du Danemark et de Suède. Par ailleurs,
de nombreux petits groupes catholiques dissidents (vieux catholiques,
gallicans, etc.) considèrent quils bénéficient
de la succession apostolique puisquils ont été
fondés par des évêques régulièrement
ordonnés. Par contre, pour Rome, les Églises réformées,
baptistes, et celles de mouvance « évangélicaliste
» sont en dehors de la succession apostolique.
André Gounelle, Montpellier
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