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Numéro 200 - Juin 2006
( sommaire )

Ces mots qu'on n'aime pas

Temple

Oui, je viens dans son Temple adorer l’Éternel...

Ces premiers vers d’Athalie, ma mère les récitait, légèrement sarcastique, quand nous prenions le métro afin de nous rendre à l’Oratoire du Louvre. Et elle nous expliquait pourquoi ce « temple » n’en était pas un à proprement parler.

Nous savions en effet, nous les enfants, que l’Éternel n’était pas dans « son » temple. Que le Dieu dont nous parlaient nos pasteurs était partout et peut-être aussi enfoui dans notre cœur. Qu’il était présent en tout lieu chaque fois que des fidèles se réunissaient en son nom. Que ce terme se serait mieux appliqué à une église catholique dont les membres révéraient en effet dans l’hostie la présence mystérieuse, mais réelle, de leur Dieu qui différait ainsi, apparemment, du nôtre.

Nous apprenions aussi que du temps d’Athalie comme au temps de Jésus, les juifs avaient à Jérusalem leur « temple », lieu unique où ils adoraient l’Éternel et où ils commémoraient, toujours selon Racine :

... la fameuse journée
Où, sur le mont Sina,
la loi nous fut donnée.

Sans doute est-ce dès le début de la Réforme qu’on a employé, pour les assemblées réformées, le terme de temple pour les distinguer des assemblées romaines ; les luthériens disent cependant toujours église, ce qui désigne bien mieux l’endroit où s’assemblent les croyants. Reconnaissons donc que ce terme de temple a été bien mal choisi. Il a aujourd’hui pour lui, hélas, le poids de l’ancienneté. Alors pourquoi le changerions-nous ? feuille

Bernard Félix

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