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Numéro 204
Décembre 2006
( sommaire )

Méditer

Au moment où la nuit est si longue, où le froid nous transperce,
où la fatigue de la vie nous pèse,
on sent bien la soif qui est la nôtre
d’un peu plus de fraternité et de compréhension.

Depuis toujours les hommes, à cette époque de l’année, célèbrent la lumière qui perce encore et malgré tout l’obscurité du monde, en signe de l’humanité que nous ressentons tous, réelle au fond de nos coeurs.

Du temps des Romains on célébrait les Saturnales. À la date qui correspond aujourd’hui au 17 décembre, pendant une semaine, on se répandait dans les rues avec des lumières et on échangeait des cadeaux. On traitait mieux les esclaves et on faisait même semblant de les servir.

On fêtait aussi le Dieu Mithra. C’était un Dieu sauveur qui donnait vie et prospérité, victoire sur le mal. Il avait tué le Taureau dont le « sang éternel » faisait vivre les êtres. Il conduisait le char du soleil et l’on attendait qu’à la fin des temps il paraisse et embrase le monde : le 25 décembre était le jour du « Soleil invaincu ».

Les chrétiens ont aimé ces fêtes, comme nous aujourd’hui. Ils ont pensé tout naturellement que c’était la fête de Jésus-Christ. Qui mieux que lui suscite la tendresse dans nos cœurs ? Qui, plus que lui, met dans nos yeux le regard de la fraternité humaine ? Qui, mieux que lui, renouvelle l’élan vital que Dieu fait monter en nous ? Qui est capable de mieux nous redonner courage pour affronter la vie ? C’est lui, ont dit les premiers chrétiens, qui fait le mieux penser à cette lumière dont nous avons tant besoin en cette période de fatigue.

Il est plus humain que Mithra et moins sauvage aussi, son esprit va plus profond finalement que celui des Saturnales.

Les fêtes de fin d’année sont à tous, chrétiens, juifs, musulmans, agnostiques, athées, justes, injustes, croyants, mécréants, car Dieu est le Père de tous les hommes et il se rit de nos distinctions.

C’est Noël dans le coeur de tous ceux qu’on invite pour un bonheur normal
C’est Noël quand le pauvre oublie tous les outrages et ne sent plus la faim,
C’est Noël quand enfin se lève l’espérance d’un amour plus réel,
C’est Noël quand soudain se taisent les mensonges faisant place au bonheur
et qu’au fond de nos vies, la souffrance qui ronge trouve un peu de douceur. feuille

Gilles Castelnau

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