logo d'Évangile et Liberté

Au Courrier des Lecteurs

Précédent Courrier des Lecteurs

Dans le N° 205


Les chrétiens ont-ils quitté ce monde ?

N’êtes-vous pas effarés de constater le silence des protestants français concernant les problèmes de la société et du monde ?

Bien entendu, il en est de même chez les catholiques, mais comme c’est une Église hiérarchisée, les fidèles peuvent s’en remettre au Pape et aux évêques. La « présence au monde » est assurée, même si nous n’en partageons pas toujours les positions. Les revues catholiques font écho aux questionnements de la population. Les fidèles lisent ou pas, approuvent ou rejettent. N’empêche, une parole circule dans les médias.

Oui ou non les chrétiens sont-ils des citoyens de ce monde ? Ou bien, vivent-ils les yeux fixés vers le ciel ? En fait, le vrai problème est celui d’un refus de confrontation entre la vie spirituelle (à la messe et au culte dominical) et la vie matérielle (emploi, argent, sexualité, politique, conduite de la famille, vacances...). On vient le dimanche au temple ou à l’église, et on a raison. La foi ne peut être uniquement individuelle. Mais prière de laisser dans l’entrée toutes les questions dites profanes. Tendez l’oreille ! Vous n’entendrez rien sur la crise des banlieues, la misère sociale, l’agonie du Tiers Monde, sur la tragédie en Irak, au Darfour, en Palestine ; rien sur les problèmes de la sécurité, des immigrés, sur le racisme, le conflit police-justice, sur les prisons. Sur quelle planète sommes-nous, disciples du « Fils de l’homme » ? Ce mutisme me fait mal et je ne suis pas le seul. Pourtant dans quel lieu les chrétiens pourraient-ils mieux parler des affaires du monde que dans les temples ou les églises, puisqu’ils y sont réunis dans le respect et la tolérance qu’impose leur statut de frères ? Le monde « sans Dieu » nous lance un défi : quelle est votre parole sur les scandales du monde ? La planète Terre est menacée de toutes parts. Il est temps de retrousser nos manches et de débattre hors et dans nos lieux de culte. C’est dans ce monde que se jouent notre résurrection et notre avenir.

Jean Hoibian, Montélimar

haut


Perdre la foi

L’article d’Alain Houziaux est une pure merveille, il me donne les mots pour dire ce qui arrive dans toute vie, dans toute famille.

Noëlle Lassalle, Martigues

haut


Science et foi

Merci pour l’excellent article de Louis Pernot sur « science et religion » qui nous aide, grâce aux avancées des connaissances, à rapprocher le Dieu des savants et des philosophes du Dieu sensible au cœur.

Je voudrais suggérer que les sciences contemporaines ont maintenant dépassé de toutes parts et rendu provincial le vieux scientisme au déterminisme rigide.

Poussés à leurs extrêmes tous nos repères se perdent dans la brume. L’intimité de la matière est immatérielle (énergie, vibrations). Le temps et l’espace sont des paramètres interdépendants, déformables et comme suspendus dans le vide. La vie n’est que fuite en avant de réactions à la recherche d’un équilibre toujours évanescent. La grande complexité nous fait savoir que le futur est imprédictible. La connaissance complète de notre univers nous est interdite, faute pour nous de pouvoir l’observer de l’extérieur (si ce mot a un sens).

De toutes parts notre monde à l’horlogerie si admirable, est baigné et imprégné par une sorte d’éther indéterminé où nous entrevoyons la liberté, l’énergie et, croyons-nous, l’amour, et qui confère à ce monde ses irisations souvent si séduisantes.

Oui, tous comptes faits, il est légitime, il est raisonnable de se taire, de contempler, d’être ébloui et de chanter Allélouia.

Jacques Peyron, Neuilly

haut


Nos principes

1. Refuser la séduction

Le pasteur Roger Parmentier nous adresse un commentaire critique concernant le cartouche dans lequel Évangile et liberté cherche à se définir.

Faut-il accepter les entreprises de séduction religieuse ou spirituelle ? Non !

Il me semble qu’Évangile et liberté a bien raison quand il déclare :

« Par souci de vérité et de fidélité au message évangélique [Encore faudrait-il préciser lequel : celui de Jésus, celui de Paul, celui de Jean, celui des Actes, des Hébreux, de l’Apocalypse ? Ils ne sont pas identiques. On peut regretter que certains (ou tous ?) éliminent le message de Jésus !], refusant tout système autoritaire nous affirmons : ... »

Mais ne conviendrait-il pas d’ajouter : « et toute entreprise de séduction religieuse ou spirituelle » ?

Les moyens d’action des christianismes autoritaires ayant diminué, nous sommes surtout menacés aujourd’hui par les entreprises de séduction : celles qui font appel à l’émotivité provoquée, à la sentimentalité, aux possibilités qui offrent toutes les vulnérabilités psychologiques et affectives. Tricher n’est pas jouer. Abuser des situations de faiblesse est inacceptable. Combattons cette tendance chez nous-mêmes et chez les autres. Car c’est plus insidieux que tout « système autoritaire », mais tout aussi nocif...

R. Parmentier, Le Mas d’Azil

2. Sans distinction

André Breton, à Pau, suggère, lui aussi, depuis plusieurs années, de modifier notre cartouche en ajoutant la précision suivante à la mention « qui sont tous, sans distinction, enfants de Dieu » : « qu’ils le veuillent ou non ».

Que pensez-vous de ces deux propositions de R. Parmentier et A. Breton ?

haut

 

Merci de soutenir Évangile & liberté
en vous abonnant :)


Vous pouvez nous écrire vos remarques,
vos encouragements, vos questions



Accueil

Pour s'abonner

Rédaction

Soumettre un article

Évangile & liberté

Ouverture et actualité

Vos questions

Événements

Liens sur le www


Liste des numéros

Index des auteurs

Archives d'É&l

dernier N° complet