Une de mes plus grandes émotions esthétiques connue ces dernières années est celle que j’ai éprouvée en découvrant la gare TGV d’Avignon, achevée en 2001.
Une fois de plus, c’est l’occasion de rappeler que l’utilitaire et la beauté peuvent s’unir dans une alliance très forte : le Pont du Gard, le Viaduc de Millau, cette gare TGV illustrent parfaitement cela. La totale gratuité de l’œuvre d’art, par exemple purement décorative, n’est pas une nécessité pour qu’elle soit vraiment belle.
J’ai, pour ma part, toujours préféré l’art visuel contemporain à l’art classique et j’ai dit parfois (avec un brin de provocation) qu’en ce qui me concerne l’histoire de l’art, comme celle de la théologie, commençait avec les temps modernes. Cela dit, même si je préfère le Centre Pompidou de Beaubourg au Grand Trianon (qui m’ennuie) de Versailles, je reconnais que l’art grec ou celui de la Renaissance italienne au XVe siècle (le Quatrocento), avec leur humanisme, me parlent, eux aussi, profondément. Peut-être que ma passion pour le présent, les êtres et les choses d’aujourd’hui, où je trouve davantage mes racines et mes raisons d’être que dans le passé, explique ce sentiment de vive appartenance à l’actuel...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)
Laurent Gagnebin