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Numéro 224
Décembre 2008
(ce numéro n'est que partiellement en ligne)

Sommaire & Résumés
( : permet d'aller au corps de l'article)

Éditorial

Emmanuel, par Laurent Gagnebin

Emmanuel, tel est, d’après Matthieu (1,23), le surnom donné à Jésus dans le récit de la nativité. Cette appellation d’origine hébraïque signifie « Dieu avec nous ». Elle exprime de manière concise la bonne nouvelle de Noël. L’histoire de l’humanité nous montre un être humain à la recherche d’un Dieu qui toujours nous demeure inaccessible. Noël nous rappelle que le véritable chercheur, ce n’est pas l’être humain, mais bien l’Éternel qui nous poursuit dans la quête infinie de son amour...

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Questionner

À partir de la pensée du théologien protestant Paul Tillich, Élisabeth de Bourqueney nous livre une réflexion sur la fragilité humaine et la fragilité de Dieu. Le Dieu que nous célébrons à Noël est celui qui, au cœur de nos aliénations, nous donne le courage de surmonter l’absurde, l’angoisse, le non-être.

De la fragilité humaine à la fragilité divine, par Élisabeth de Bourqueney

L’homme d’aujourd’hui ne cesse de s’inquiéter de sa fragilité. Rares sont les articles où ne figure pas ce mot. De même, son doute à l’égard de Dieu prend pour nom la critique de la toute-puissance. Tout se passe comme si la deuxième guerre mondiale et les conflits de ce début de siècle avaient dilapidé son rêve de « progrès ». Il recherche de nouvelles approches de l’homme et de Dieu qui prennent en compte ses limites – les siennes et celles de Dieu –, mais laissent en même temps une place à l’espérance. Pour le théologien protestant Paul Tillich (1886-1965), la vie humaine est placée sous le sceau de la fragilité : courage, angoisse, vide, consolation affectent l’homme dans sa rencontre avec lui-même et avec Dieu. La condition humaine est fragile, soumise aux aléas de l’existence, vulnérable en son essence même, et ambiguë. Tillich dresse une cartographie de la fragilité humaine avec des formes différentes : finitude, aliénation, ambiguïté, pathologie. Si l’homme fragile est à l’image de Dieu, Dieu serait-il aussi fragile ?...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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« Cercle de silence » initié à Toulouse par les FranciscainsAgir

Depuis Noël 2007, à la suite des Franciscains de Toulouse, des « cercles de silence » fleurissent dans des dizaines de villes de France, pour dénoncer, dans une attitude non-violente, l’enfermement et les conditions de détention de demandeurs d’asile dans des Centres de rétention.

Faire silence pour que les sans-voix soient écoutés,
par Jean Hoibian

En avril 2008, un certain nombre de chrétiens, participaient à des « manifs » en faveur des demandeurs d’asile, dans les rues de Montélimar. Ils entendent parler du « Cercle de silence » initié à Toulouse par les Franciscains. Ils proposent cette formule d’action non-violente aux amis courageux du « Réseau Éducation sans frontière » et à ceux de l’« ASTI » (Association de solidarité avec les travailleurs immigrés) : S’unir dans un collectif d’associations pour manifester chaque semaine à la même heure, au même endroit, dans une attitude non-violente (les pancartes s’expriment en « pour... », et non en « contre... ») pour que les familles étrangères demandeuses d’asile soient traitées avec humanité...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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Ces mots qu’on n’aime pas

Rédemption, par Gilles Castelnau

Nous sommes légitimement heureux de notre « rédemption », de cette nouvelle manière que nous donne le christianisme de considérer la vie, le monde, notre existence. Nous sommes sensibles à la libération qu’apporte l’Évangile de Jésus-Christ. Nous prenons conscience de la pesanteur des égoïsmes, des moralismes infantilisants, des arrogances aliénantes, des passivités découragées. Nous faisons l’expérience du dynamisme créateur que l’Esprit divin fait monter en nous, courage d’affronter la vie, apaisement souriant, sentiment de compassion universel… Cette « rédemption », ce nouveau style de vie et de pensée que Jésus-Christ nous a révélé, à la suite des prophètes d’Israël et qui a été poursuivi depuis par ses apôtres et tous ses disciples, nous nous y ouvrons par la foi et nous y progressons dans l’espérance et dans l’amour...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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abeille sur une fleurSérie : manger

Pour le troisième volet de la série « Manger », Louis Pernot, pasteur et apiculteur, fait un parallèle entre le miel et la Parole.

3. Le miel est doux mais une abeille ça pique,
par Louis Pernot

Pourquoi la Terre promise est-elle présentée comme un pays où le miel se trouve en abondance ? Sans doute parce que le miel est, dans l’Écriture, signe de douceur. Ce que Dieu nous promet, c’est la plénitude de sa présence, présence qui est une nourriture, une source de force et de vie, et aussi quelque chose d’infiniment doux et agréable...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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Billet

Vous m’affligez, par Roger Parmentier

Vous m’affligez et me scandalisez profondément, dit Jésus. Je n’ai jamais empêché personne d’élaborer des légendes et des constructions religieuses stupéfiantes, mais ce qui m’ennuie c’est tout ce que vous mettez sous mon nom, sur mon compte, sur mon dos. Il y a de l’abus. Je vous assure que je n’ai pas grand-chose à voir avec votre Christ et vos christianismes. Vous m’irritez profondément en parlant de Jésus-Christ. Je ne me suis jamais proclamé Messie, Dieu m’en garde. C’est vous qui l’avez décidé, sans me demander mon avis, qui aurait été tout à fait opposé. J’ai été rabbi serviteur et inspiré, prophète mandaté pour construire un tout autre monde, maître de sagesse pour venir en aide aux détresses et faire face intelligemment aux menaces accumulées par vos comportements. J’ai été Jésus, de mon mieux, rien d’autre...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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Méditer

Chant des veilleurs, par Jacques Juillard

C’est vrai, le grand matin n’est pas encore venu.
C’est encore le chant de la nuit,
le chant des veilleurs qui appellent l’aurore.
Mais déjà danse en nous la lumière,
déjà le chant de l’aube habite nos silences...lire la suite

 

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Eugène Smith, Footballeurs américains, 1941. Photo D.R.Cahier : Le sport et le protestantisme,
par Yann Redalié

Le sport tient une place importante dans notre société. Par les journaux, les magazines, la télévision, nul ne peut échapper aux informations sportives. Jeux olympiques, Tour de France, Tournoi des 6 nations, Roland Garros, Route du Rhum, 24 h du Mans... sont suivis avec passion par certains tandis que d’autres, allergiques, protestent.

Pierre de Coubertin disait, il y a presque un siècle : « Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre. »

Le sport a effectivement une face lumineuse : lorsqu’on admet qu’il n’est qu’un jeu, il peut éduquer à l’effort, entraîner à la maîtrise de soi, à la solidarité, au respect mutuel, à la joie partagée, à la découverte de ses limites. Il apprend à savoir perdre devant un adversaire meilleur, même si l’on a tout donné de soi pour gagner.

Mais le sport moderne a aussi une face sombre, qui fait la une des médias : c’est le dopage, la corruption, la violence, le racisme. Cette situation dramatique est certainement liée aux bénéfices que le sport génère de nos jours, à la fois pour les joueurs et pour certaines entreprises qui peuvent en profiter : la publicité use et abuse du sport et de ses idoles pour tenter de faire vendre des slips ou des yaourts. Le sport s’est professionnalisé à outrance : dominé par l’économie de marché, il exige des individus « rentables » et donc toujours plus performants. Un gigantesque business a saccagé toute la beauté du sport. Il reste cependant un espoir : la « crise » pourrait faire évoluer la société...

Les valeurs positives, éducatives du sport n’ont pas disparu partout, il reste le sport de tous les jours, le sport des petits clubs amateurs, celui des adolescents, les projets sportifs qui, dans certains quartiers difficiles, permettent l’apprentissage des règles sociales, de la vie commune, du respect, de la fraternité, de l’effort.

La plupart des sports peuvent être considérés comme des quasi-religions séculières, comme Tillich les définit dans Le christianisme et les religions. Ils ont leurs adeptes, leurs moments de culte, leurs fêtes rituelles et aussi leurs valeurs positives qui aident à vivre.

Le protestantisme a participé à l’apparition et au développement des sports modernes en mettant en avant le caractère éducatif du sport, mais aussi en insistant sur l’importance du développement de la personne humaine dans sa totalité : développement intellectuel, spirituel et physique.

Yann Redalié, Professeur de Nouveau testament à la Faculté de théologie vaudoise de Rome, décrit ici l’influence du protestantisme, et de ses valeurs, sur ce développement, en particulier au XIXe siècle, durant lequel certains sports, comme le basket-ball, ont même été inventés par des mouvements protestants.

Marie-Noële et Jean-Luc Duchêne

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Réagir

Déclaration de l’Église réformée de Nîmes,

Trois jours et quatre nuits à l’hôpital pour une opération banale. Rien de grave ; rien de vraiment douloureux. En bon protestant économe, j’avais pris une chambre double. Pas la peine de perdre 560 € (supplément chambre simple) pour presque rien. Mon compagnon de chambre est gentil et nous faisons connaissance. Nous appartenons à des univers bien différents, mais cela est intéressant. Il a branché des écouteurs à un petit poste de radio, ou à un MP 3, je ne sais. Son fils arrive : « Comment ? Tu n’as pas la télé ? C’est ridicule, tu ne peux pas rester plusieurs jours comme cela. Je t’offre la télévision ! » Aussi tôt dit, aussi tôt fait, sans me demander mon avis évidemment. À partir de ce moment, c’est la télé non-stop... lire la suite

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Célébrer

À l’approche de Noël, Raphaël Picon montre ici que la fête est une résistance à la désespérance et au temps qui passe, à la routine et au poids des contraintes sociales, à l’insignifiance et au sentiment de l’absurde.

La fête par Raphaël Picon

Si la fête est un événement individuel ou collectif marqué dans le temps, elle renvoie aussi à un état d’esprit, à une disposition émotionnelle. Cette dualité confère à la fête un caractère ambivalent. Fêter un événement et être soi-même en fête ne coïncident pas toujours. Si nous pouvons mettre en spectacle des signes extérieurs de joie et de bonheur, ceux-ci nous habitent-ils réellement ? Cette ambivalence renforce l’aspect potentiellement factice de la fête. Quand tous les éléments seraient réunis pour garantir le succès d’une fête, celui-ci ne serait pas encore assuré. À l’instar d’une grâce, la fête ne se commande pas intégralement ; elle échappe à toute prévision et à tout calcul, elle survient alors indépendamment de nous...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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Eugène Smith, Footballeurs américains, 1941. Photo D.R.Fêter

La fête juive de Hanoukkah, dont la date est proche de celle de Noël, est une fête de la lumière et une image de la grâce divine, abondante et gratuite.

Hanoukkah par James Woody

Un père de famille vient de craquer une allumette qu’il tend vers une mèche en coton. La flamme grandit et devient une silhouette qui danse dans la pièce. L’homme approche cette flamme d’une seconde mèche qui s’illumine à son tour. Après avoir allumé le chammach, le « serviteur » en hébreu, cet homme vient d’allumer la première bougie de sa hanoukkiah, un chandelier à neuf branches qui va être au centre de la fête de Hanoukkah...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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Repenser

Sans tomber dans le sentimentalisme ou la mièvrerie, la prière de louange ne serait-elle pas la prière par excellence ? Celle de la reconnaissance, de la gratuité de la grâce.

La louange, par Jean-Marie de Bourqueney

La louange n’est pas le monopole des Églises évangéliques ; pas plus que l’intelligence et la raison seraient celui des libéraux… Mais il suffit pourtant d’évoquer ce mot de « louange » pour visualiser un culte évangélique, avec moult cantiques et autres prières « spontanées ». Je mets ce dernier mot de « spontanées » entre guillemets car je suis toujours frappé de voir combien ces prières se ressemblent. Elles sont le plus souvent composées de phrases toutes faites, valables en tout temps et en tout lieu… Elles ne sont sans doute pas si spontanées que cela. Quand on parle de « louange », je visualise aussi ceux que j’appelle les « dévisseurs d’ampoules », bras et mains levés qui se tournent (comme on dévisse une ampoule au plafond !) et clamant haut et fort (si possible très fort !) des mots incompréhensibles ou alors des mots du prêt-à-porter spirituel : Amen ! Alléluia ! Maranatha ! Le théologien G. Vahanian avait l’habitude de dire, sur un ton juste un peu caustique : « les Églises chantent “alléluia” quand elles n’ont plus rien à dire ! ». Caustique, mais vrai...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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Regarder

Nativité - Photographie de Ketaki Seth, Bombay 2007

Nativité, parlire la suite

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Moïse AmyrautRetrouver

Pasteur, théologien du XVIIe siècle, Moïse Amyraut est peu connu ; tolérant et ouvert il eut pourtant un rôle important dans le débat entre prédestination et universalisme. On peut le considérer comme un précurseur du protestantisme libéral moderne.

Moïse Amyraut, par Vincens Hubac

Pour Moreri, auteur du Grand dictionnaire historique, dont la première édition date de 1674, Moïse Amyraut est le plus grand théologien protestant français. Bel éloge à la veille de la Révocation de l’Édit de Nantes ! Qui est Moïse Amyraut mort dix ans plus tôt en 1664 et né en 1596 à Bourgueil ? Après des études de philosophie puis de droit à Poitiers, Moïse Amyraut étudie la théologie à Saumur. Cette école avait été fondée par Duplecy-Morney qui fit venir en ces lieux des professeurs réputés, tel que Cameron. Comme son illustre fondateur, cette académie allie la rigueur et l’ouverture d’esprit. Amyraut a été élève de Cameron puis en 1633 remplace Daille, parti pour Charenton. Il est donc professeur en même temps que Josué de la Place et Louis Cappel. Tous trois feront la renommée de Saumur...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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Commenter

Quand la vie surgit là où on n’y croit plus... telle est l’histoire de Joseph, le vierge. Une lecture iconoclaste de la naissance de Jésus.

Le Vierge Joseph, par Louis Pernot

Le récit de la nativité dans Matthieu est bien connu, mais toujours lu du côté de Marie... On peut voir les choses autrement, et le relire du point de vue de Joseph. Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu’ils eussent habité ensemble.  Voilà qui est clair : Joseph sait très bien qu’il n’a pas couché avec Marie ; et voici qu’elle devient enceinte. Quelle que soit la cause réelle, pour lui, il n’y a qu’une explication possible : elle a couché avec un autre homme. Là, deux hypothèses sont possibles : soit elle l’a tout simplement trompé, soit cela s’est passé contre son consentement. Une tradition juive dit que le père biologique de Jésus était un soldat romain du nom de Pandéra. Quand on connaît le comportement des armées d’occupations, l’hypothèse d’un viol n’était pas absurde...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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couverture de livreLire

Livre : Lire la Bible avec les exclus

Livre : Pour lire saint Paul

Disque : Deux septuors, Beethoven et Blanc

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RésonnerLa gare TGV d’Avignon

Laurent Gagnebin a connu, en découvrant pour la première fois la gare TGV d’Avignon, une émotion d’ordre spirituel et religieux. Il l’évoque ici sur un registre volontairement très personnel et en profite pour s’opposer à une partition entre le profane et le sacré.

La gare TGV d’Avignon, par Laurent Gagnebin

Une de mes plus grandes émotions esthétiques connue ces dernières années est celle que j’ai éprouvée en découvrant la gare TGV d’Avignon, achevée en 2001. Une fois de plus, c’est l’occasion de rappeler que l’utilitaire et la beauté peuvent s’unir dans une alliance très forte : le Pont du Gard, le Viaduc de Millau, cette gare TGV illustrent parfaitement cela. La totale gratuité de l’œuvre d’art, par exemple purement décorative, n’est pas une nécessité pour qu’elle soit vraiment belle. J’ai, pour ma part, toujours préféré l’art visuel contemporain à l’art classique et j’ai dit parfois (avec un brin de provocation) qu’en ce qui me concerne l’histoire de l’art, comme celle de la théologie, commençait avec les temps modernes...
(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

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Nouvelles

Parole Pour Tous 2009
Lecture de la bible, méditations quotidiennes et culte personnel

Union Protestante Libérale de Strasbourg
« Où va l’Union Européenne ? »

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Citation

C’est en servant Dieu
qu’on apprend à le connaître.

Albert Schweitzer

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