
Numéro 173 - janvier 2004
( sommaire
)
Méditer
Heureux qui médite sa Loi jour et nuit
Heureux l’homme
qui ne marche pas
[ selon le conseil des méchants
Qui ne s’arrête pas sur le chemin des pécheurs,
Et qui ne s’assied pas sur le banc des moqueurs,
Mais qui trouve son plaisir dans la Loi de l’Eternel,
Et qui médite sa Loi jour et nuit.Il est comme un arbre planté
près d’un cours d’eau,
Qui donne son fruit en son temps,
Et dont le feuillage ne se flétrit pas :
Tout ce qu’il fait réussit.
Psaume 1,1-3
Au cœur des Écritures
Premier du Livre des
psaumes d’Israël, et pourtant ce psaume ne commence pas comme
une prière. Il ne s’adresse pas à Dieu en face à
face, avec un “ je ” et un “ tu ”. Il commence par
une béatitude, il résonne comme une adresse, peut-être
une exhortation, que l’on se fait à soi-même, ou bien
que l’on prononce pour d’autres que soi. Comme Jésus
au début du Sermon sur la montagne.
Une béatitude pourrait être une prière,
une invitation que l’homme se fait à lui-même, avant
que puisse naître et monter sa prière vers Dieu . Une prière
de clarification. Une prière qui fraierait un chemin du cœur
aux lèvres et de la pensée à la parole.
Mais ce qui est surprenant dans cette béatitude
du psaume 1, c’est que loin d’orienter d’abord notre
regard vers l’horizon d’un bonheur en Dieu, elle exprime avant
toute chose une mise en garde. Elle dénonce les menaces éthiques
et spirituelles qui guettent chacun d’entre nous, et qui, réalisées,
rendraient impossible notre prière à Dieu : la méchanceté,
l’errance, la moquerie. Avant de songer même à agir
de manière bonne et juste, heureux est-il, celui qui parvient
à s’abstenir du mal. Car, insistera plus loin le psalmiste,
ce mal conduit au néant, à la dissolution de l’être.
Mais on l’entend, l’envers de l’attitude
négative n’est pas seulement la justice selon la loi, ce
n’est pas une obéissance apeurée et scrupuleuse.
Mais c’est le désir, le plaisir, la rumination amoureuse
de l’ enseignement qui vient de Dieu. Ne faut-il pas renaître
au désir de Dieu pour entrer dans la prière ?
Alors la béatitude peut s’épanouir
enfin dans cette image magnifique de l’arbre accordé à
la source jaillissant de la terre et au rythme du temps. En écho
on peut esquisser cette autre image heureuse d’un arbre : le moutardier
de la parabole racontée par Jésus, où les oiseaux
du ciel viennent se nicher et s’abriter… 
par Florence
Taubmann
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Compagnon
Compagnon, tu dois gagner
une bataille :
Prépare la lutte, aligne tes soldats : force, courage, foi, etc.
Mais avant tout, prie, c’est-à-dire délivre-toi de
ton souci,
Remets-le à Dieu, demande des forces…
Compagnon, prie en te levant, prie en te couchant,
prie dans la journée quand tu le peux ;
prie régulièrement, si possible quatre fois dans la journée.
Compagnon, prie la nuit quand tu te réveilles ;
Quand tout est silence et que Dieu est près.
Compagnon, que ta vie devienne un état de prière ;
Que ton travail matériel devienne une prière ;
Que ton travail intellectuel se vivifie par la prière ;
Que tes gestes deviennent des gestes de prière ;
Que tes pensées elles-mêmes deviennent des prières,
Puisqu’elles sont le résultat de tes méditations.
Compagnon, que notre vie devienne une vraie vie de prière.
Pâquerette Mala, « Prie ta
vie », Journal des Veilleurs
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À l’écoute d’une spiritualité : Le
Tiers-Ordre des Veilleurs
Foi, Simplicité, Miséricorde,
telle est la devise des Veilleurs, fraternité fondée en
1923 par le Pasteur de l’Oratoire Wilfred Monod et son fils Théodore.
La règle des Veilleurs ne met pas ses membres à l’écart
du monde mais au contraire les invite à témoigner que
la vie chrétienne est possible ici et maintenant. Nourrie par
l’esprit des béatitudes, elle propose trois moments de recueillement
quotidien, au lever, au milieu et au coucher, une méditation
particulière de la mort du Christ le vendredi, et le dimanche
la participation de chacun au culte de son Église. La fraternité
organise quatre réunions annuelles et des retraites pour ceux
qui le désirent. Elle connaît aujourd’hui un renouveau
et le prieur actuel en est le Pasteur Daniel Bourguet. 
par Florence
Taubmann
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Au fil d’une pensée
Ô Eternel, que
de paradoxes au sein desquels nous vivons ! Tu es le grand muet et
ce-pen-dant nous T’appelons la parole créatrice. Tu es
le grand absent et nous Te trouvons aussi sur tous les chemins du
monde… 
Pasteur Georges
Marchal
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En d’autres lieux
Le ciel subsiste
et la terre dure.
Pourquoi le ciel subsiste-t-il et la terre dure-t-elle?
Parce qu’ils ne vivent pas pour eux-mêmes.
Voilà qui les fait durer.
Le saint se met en arrière.
Il est donc mis en avant.
Il néglige son moi
Et son moi se conserve.
Parce qu’il est désintéressé,
ses propres intérêts sont préservés. (VII).

Lao Tseu, Tao tö king
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