Un aspect (positif)
de la « mondialisation » : le développement de dialogues
interreligieux, qui supposent a priori l’égalité
des droits et une égale dignité des diverses parties.
Très bien. Pas de problème ! Mais c’est dans ce climat
même, qui d’abord inclinerait à un relativisme insipide,
qu’un chrétien pourra devenir plus sensible que jamais à
certains traits originaux du christianisme. Parmi lesquels, l’attention
accordée aux enfants, aux tout petits, siège d’un
principe d’espérance et de gratitude.
Certes, l’amour des enfants est un sentiment universel,
mais le christianisme lui a donné une touche particulière
de tendresse, posée à même les évangiles,
dans des scènes où Jésus bénit les petits
enfants en leur imposant les mains (Mc 10, 13-16) et prononce cette
parole renversante : « Si vous ne devenez pas comme eux, vous
n’entrerez pas dans le royaume des cieux. » (Mt 18,3)
Mais malheur à ceux qui scandalisent ces…
petits. Malheur donc à nous ! Ce que nous observons et vivons,
ce qui arrive inévitablement partout, mais qui atteint dans notre
civilisation marchande des paroxysmes, c’est précisément
cela, que les enfants très tôt se trouvent « scandalisés
» et comme gâtés de l’intérieur. Parce
qu’ils regardent la télévision. Oui, rien que ça
! Parce qu’ils sont quotidiennement gavés par « le
marché mondial de la violence » et de la pornographie.
C’est un immense défi pour le christianisme,
surtout dans les pays médiatiquement avancés, que de protéger
les enfants et de les nourrir en esprit. Toute l’éducation
religieuse, depuis la petite enfance jusqu’à l’âge
du… baccalauréat au moins, est à repenser. Tout sur
ce plan est à réformer.
Jean-Paul
Sorg