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Numéro 220
Juin-Juillet 2008
(ce numéro n'est que partiellement en ligne)

Sommaire & Résumés
( : permet d'aller au corps de l'article)

Éditorial

Oui, assurément la foi guérit !, par Raphaël Picon

On a pu reprocher à notre discours religieux et social son manque de réalisme. Les chrétiens seraient de doux rêveurs proposant des solutions impossibles et très idéalistes aux problèmes de notre temps. Les réalités économiques sont là, incontournables, et nos mots ou nos combats les plus beaux seraient creux dès lors qu’ils ne s’y soumettraient pas purement et simplement. Occupez-vous du Ciel, nous, les réalistes, nous nous occupons de la terre ! ...

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Questionner

Jean-Marie de Bourqueney présente quelques orientations qui peuvent caractériser les spiritualités du protestantisme libéral.

Le protestantisme libéral : des spiritualités diverses, par Jean-Marie de Bourqueney

On ne peut que le remarquer : le protestantisme se caractérise par sa grande diversité. Le libéralisme théologique a même accentué ce trait génétique en valorisant l’individu et sa libre raison. Chacun devenant responsable de sa foi, la liberté d’interprétation devient une réalité. Cela se ressent aussi dans les spiritualités : c’est un mot que l’on ne peut mettre au singulier. Il n’y a pas une mais des spiritualités. Ce n’est pas à un magistère ou à une quelconque institution d’en décider. Chacun cherche à vivre sa spiritualité en accord avec ses propres convictions. On peut néanmoins esquisser une « typologie » des spiritualités protestantes libérales. Il est important de signaler que le libéralisme n’a le monopole d’aucune de ces spiritualités. Comme toute typologie, celle-ci a le mérite de clarifier les choses et l’inconvénient de les caricaturer. D’autre part, chaque « type » n’est pas exclusif des autres. On peut, à l’infini, combiner les différents modèles pour y retrouver quelque chose de sa propre spiritualité...
(l'article complet sera en ligne en janvier 2009)

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Repenser

André Gounelle exprime ici brièvement et simplement (mais sans tomber dans le simplisme) des thèmes qu’il a approfondis dans son livre Parler de Dieu (éditions Van Dieren).

Dieu, par André Gounelle

Ce que Dieu est en lui-même, nous l’ignorons ; nous sommes incapables d’en parler justement et complètement. Par contre, nous pouvons dire ce qu’il représente pour nous, comment il nous touche ou nous affecte. Pour ma part, quand on m’interroge, je mets l’accent sur quatre points, en soulignant que mes propos, fondés sur une expérience partielle et défectueuse de Dieu, ne prétendent pas le définir...
(l'article complet sera en ligne en janvier 2009)

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Ces mots qu'on n'aime pas

Signe de croix, par Laurent Gagnebin

Mettre une croix dans les temples ne date, malgré quelques exceptions, que du XIXe s. L’esprit protestant répugne à une telle pratique. Les pièges de l’image et d’un fixisme matérialiste peuvent s’y rencontrer. Mais la croix se veut là le symbole universel du christianisme. La croix nue dit un dépassement de la crucifixion (que le crucifix, lui, ne fait pas) vers un Christ vivant et spirituellement présent. Le dynamisme créateur de Dieu nous empêche d’arrêter et emprisonner Jésus sur la croix, dans la mort et nos tombes. Il n’est pas ou il n’est plus là. Il est dans notre cœur, nos vies et avec les victimes de l’injustice...
(l'article complet sera en ligne en janvier 2009)

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Andreï Roublev, Saint Jean-ChrsysostomeSérie : Les Pères de L’Église

Quand les Pères de l’Église nous surprennent et nous questionnent... Jacques-Noël Pérès, professeur de patristique à la faculté de théologie protestante de Paris, partage pour nous ces trésors du patrimoine chrétien.

6. Jean Chrysostome, par Jacques-Noël Pérès

Il ne faut pas simplement infliger une peine proportionnée à la faute, mais il faut chercher à connaître les dispositions de ceux qui l’ont commise, de crainte qu’en voulant recoudre la fente, on agrandisse la déchirure et qu’en voulant relever celui qui est tombé, on aggrave sa chute […] C’est pourquoi il faut beaucoup de compréhension au pasteur, qu’il ait des yeux partout pour discerner dans tous les cas l’état de l’âme.
Jean Chrysostome ...
(l'article complet sera en ligne en janvier 2009)

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Billet

Jeunesse kleenex, par James Woody

Je connaissais l’existence d’un dispositif « anti-jeunes » consistant en un boîtier émettant un son à haute fréquence (entre 17 et 20 kHz) qui n’est audible que des plus jeunes oreilles et qui est insupportable. Je n’osais pas croire qu’il était utilisé, jusqu’à ce que le ministre belge de la jeunesse écrive à ses confrères européens pour demander qu’on n’en fasse plus usage en Europe. Ainsi donc, certains traitent les jeunes comme d’autres traitent les moustiques : en parasites qu’il faut expulser...
(l'article complet sera en ligne en janvier 2009)
 

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Débattre

À l’occasion de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens (18-25 janvier) et après le bruit et la fureur suscités par le document catholique refusant aux Églises protestantes la qualité d’Église en plénitude, L. Gagnebin estime que la définition de l’Église par Rome n’est pas identique à la nôtre et que le Vatican nous le rappelle ainsi… indirectement.

Le Pape a raison, par Laurent Gagnebin

Depuis la publication, en juillet 2007, du texte de la Congrégation pour la doctrine de la foi réaffirmant que l’Église catholique est la seule et unique Église du Christ et qu’elle détient la vérité en plénitude, le troisième rassemblement œcuménique européen de septembre à Sibiu, en Roumanie, a un peu calmé les esprits. La déclaration du Vatican avait en effet suscité dans le monde entier, depuis les simples fidèles jusqu’aux officiels des Églises protestantes, un immense émoi. Cela dit, Rome n’a fait que répéter ce qu’elle a toujours affirmé. Ce rappel n’a rien d’étonnant et, tout compte fait, il est honnête, comme l’a remarqué Mgr Cyrille de Smolensk, responsable orthodoxe des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, préférant ce langage à celui de la diplomatie ecclésiastique. Les illusions sont ici dissipées. Le réveil est peut-être brutal pour ceux qui pensaient que le concile de Vatican II avait ouvert d’autres perspectives. Le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, n’a-t-il pas eu raison de déclarer : « Un œcuménisme douillet ne nous mènerait pas loin ; le seul moyen d’avancer est le dialogue dans la vérité. » ?...
(l'article complet sera en ligne en janvier 2009)

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Hieronymus Bosch, Chemin de croix. Musée des Beaux-Arts de Gand. Photo D.R.Cahier : Éthique et morale,
par Axel Kahn

Est-il possible à un être humain de vivre sans se poser la question du bien et du mal ?

Au Ve siècle avant J.-C., Socrate pensait que l’homme ne pouvait pas faire sciemment le mal ; l’important était donc de le rendre conscient : « Connais-toi toi-même ». Un siècle plus tard, Aristote écrivait son « Éthique à Nicomaque », texte dans lequel il assignait comme fin à la vie l’épanouissement de l’être humain, se réalisant dans la vie de la Cité, sous la conduite de la raison et des actions estimées bonnes. Cet ouvrage eut une influence prépondérante jusqu’au XVIIIe siècle. Kant introduisit alors une « morale du devoir » : la valeur d’une conduite se mesure au respect d’un devoir qui s’impose à l’homme. Aujourd’hui, on différencie « Éthique » et « Morale ». Le philosophe Paul Ricœur écrit : « Je réserverai le terme d’ “éthique” pour la visée d’une vie accomplie sous le signe des actions estimées bonnes (héritage aristotélicien), et celui de “morale” pour le côté obligatoire, marqué par des normes, des obligations, des interdictions caractérisées à la fois par une exigence d’universalité et par un effet de contrainte (héritage kantien). » Si Ricœur affirme la primauté de l’éthique sur la morale, il affirme aussi la nécessité d’obligations, de lois, pour la même raison qui faisait dire à Paul (Rm 7,19) : « Je ne fais pas le bien que je veux et je fais le mal que je ne veux pas. » Cependant, de l’application des lois à des cas concrets découlent parfois des conflits qui ne peuvent être résolus que par une « sagesse pratique ». Aristote l’avait remarqué : « La loi est toujours quelque chose de général et il y a des cas d’espèce pour lesquels il n’est pas possible de poser un énoncé général qui s’y applique avec certitude. » L’euthanasie en est un bon exemple.

Une citation de Paul Ricœur complète la réflexion :

« La pensée spéculative est tirée en arrière vers l’origine : “D’où vient le mal ?”, demande-t-elle. La réponse – non la solution – de l’action, c’est : “Que faire contre le mal ?” Le regard est ainsi tourné vers l’avenir, par l’idée d’une tâche à accomplir, qui réplique à celle d’une origine à découvrir. »

Axel Kahn, médecin généticien, a publié en février 2008, en collaboration avec Christian Godin, philosophe, L’Homme, le bien, le mal, chez Stock. Axel Kahn est président de l’université Paris-Descartes et Directeur de l’Institut Cochin ; il a été membre du Comité consultatif national d’éthique de 1992 à 2004. Le 3 février 2008, il a donné une conférence au Foyer de l’Âme à Paris, sur cette question du bien et du mal. Le texte qui suit est la retranscription de cette conférence d’après un enregistrement, et son style reste « oral ». Mais la qualité de son contenu est telle qu’il nous a semblé intéressant de le publier tel quel. feuille

Marie-Noële et Jean-Luc Duchêne

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Vivre

Y’a d’la joie !, par par Christine Durand-Leis

Ah, la douceur exquise de ce matin de printemps dans les rues de mon quartier ! Les feuilles encore neuves, les merles sifflent, les ramiers roucoulent. Déjà, on s’affaire, les commerces offrent leurs étals, fruits, légumes, et même si je ne suis pas très carnivore, la rôtissoire avec ses chapelets de poulets a bonne allure ! Le monsieur du kiosque à journaux dit bonjour, l’air est léger, et je me dis que la presque perfection de ce moment est à la limite de la caricature : « Ya d’la joie, bonjour, bonjour les hirondelles…» ...
(l'article complet sera en ligne en janvier 2009)

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Rencontrer

La Chine, qui va accueillir les jeux olympiques, compte environ seize millions de chrétiens. Faible proportion dans ce pays de plus d’un milliard d’habitants. Mireille Lanza présente les diverses religions existant en Chine, et la situation des protestants.

La Chine et ses religions, par Mireille Lanza

La Chine a eu, dès la plus haute antiquité, une religion originale : c’est la nature qui jouait un rôle d’intermédiaire entre les dieux et les hommes. Ces dieux ne pouvaient être honorés que par l’empereur, fils du ciel. Bien que n’étant pas des religions, mais des philosophies, le taoïsme et le confucianisme sont les deux courants qui ont animé le début de l’histoire chinoise. Le Bouddhisme, quant à lui, est arrivé avec les commerçants indiens par la route de la soie, à l’époque des Hans (vers le XIe siècle), ainsi que l’Islam : nous trouvons des mosquées dans le Nord de la Chine. Dans la Chine du Sud, grâce au commerce maritime, les Chinois ont vu l’arrivée des premiers juifs. À l’heure actuelle, il est question de construire une synagogue à Shanghai...
(l'article complet sera en ligne en janvier 2009)

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Local de rétention de Choisy-le-Roi. © Delaporte David / CimadeRéagir

Les lois sur l’immigration ne cessent de se durcir, sans que cela améliore la situation ni des Français, ni des migrants. Olivier Guivarch a interrogé deux permanentes de la Cimade Île de France, Cécile Poletti et Martine Bertin, qui décrivent comment une politique fondée sur la peur, l’inégalité et la discrimination, rend la vie très difficile pour beaucoup.

L’état dramatique de l’immigration en France, par Cécile Poletti et Martine Bertin
Propos recueillis par Olivier Guivarch

Assiste-t-on à un changement de la politique d’immigration en France ?

La politique migratoire est devenue restrictive dès 1974. Mais on assiste depuis quelques années à un durcissement des règles rendu plus visible, notamment, par l’accélération législative. Trois lois en quatre ans, et le gouvernement en annonce une nouvelle cette année, de grande envergure, dit-on...
(l'article complet sera en ligne en janvier 2009)

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Commenter

Un certain christianisme a placé la résurrection au centre de sa foi. Mais ce n’était pas le cas, au premier siècle, d’autres christianismes, moins officiels. Par exemple l’évangile de Thomas n’en parle pas. Ce récit de Luc fait remarquer que l’enseignement biblique est plus important.

Les Écritures plus convaincantes qu’une résurrection (Luc 16,19-31), par Henri Persoz

Curieuse histoire que celle de ce pauvre Lazare qui restait à la porte d’un grand riche de la ville passant son temps à donner de brillants festins. Et voila que le pauvre et le riche meurent et se retrouvent au séjour des morts. Mais Lazare aux côtés d’Abraham, et le riche dans le supplice des flammes. Le riche supplie Abraham de laisser Lazare tremper son doigt dans l’eau pour venir lui rafraîchir la langue. Abraham refuse en lui expliquant qu’il a déjà reçu son bonheur durant sa vie comme Lazare le malheur...
(l'article complet sera en ligne en janvier 2009)

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Regarder

Le volcan Chaitén

Le volcan Chaitén

un volcan éteint selon la plupart des vulcanologues…

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couverture du livreLire

Livre : Magda et André Trocmé, figures de résistances

Revue : La religion de Nietzsche

Livre : Le protestantisme et la littérature

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Lire

Nous avons confié à Guylène Dubois le soin de nous conseiller quelques livres qui pourront occuper nos loisirs pendant les prochaines vacances. Guylène Dubois, libraire itinérante, est présente sur les lieux de débats, conférences, expositions… Elle vient en particulier aux journées Évangile et liberté, à la Grande Motte. Elle vend également par correspondance, sur son site www.arretauxpages.com.

Lire au soleil, par Guylène Dubois

Pour tous ceux et celles qui aiment lire en vacances, il convient d’organiser la gestion des tâches quotidiennes. Voici donc ce livre de recettes : Julie cuisine à l’avance, de Julie Andrieu. J. A. a choisi deux plats qui peuvent être cuisinés un jour à l’avance...

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Nouvelles

Les journées du protestantisme libéral à la Grande Motte :
les 11 et 12 octobre 2008 - Économie et Bonheur

Disparition d’Aimé Césaire :
Communiqué de la Fédération protestante de France

Nouveaux tarifs :
Comme l’indique le formulaire

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Citation

Le sermon sur la montagne ne nous demande pas de croire à la communauté humaine, il nous propose de la construire et il nous indique comment y parvenir. La voie proposée est à l’exact opposé de celle adoptée par notre culture occidentale dont le moteur est la compétition généralisée, la lutte permanente.

Albert Jacquard, Dieu ?
(Stock / Bayard, 2003)

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