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Numéro 201
Août-Septembre 2006

Sommaire & Résumés
( : permet d'aller au corps de l'article)

Éditorial

Plus on donne à Dieu et plus on retire à l’homme, par Raphaël Picon

« Plus on donne à Dieu et plus on retire à l’homme », ironisait Voltaire... La prédication chrétienne est parfois la grande pourfendeuse de l’humanité. Dans ses folles prétentions à nous faire croire en un Dieu tout autre, intouchable et impassible, dans son idée si répandue que Dieu peut tout et que l’homme ne peut rien, dans sa délectation à nous ramener sans cesse à nos échecs et à nos manquements, la foi chrétienne est parfois un déni d’humanité...

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Questionner

Camille Jean Izard, scientifique et théologien, a été professeur de spiritualité à la Faculté de théologie protestante de Paris. Il propose ici une réflexion sur l’universalisme, l’amour et la christologie.

L'universalisme et l'amour, par Camille Jean Izard

L’universalisme a toujours été plus ou moins à l’ordre du jour ; il traverse toute l’Histoire y compris celle des religions dites du Livre. Le plus souvent il a été confondu avec l’expansionnisme où les idéologies politiques, l’appât du gain, n’ont plus rien à voir avec l’idée matrice de base : proclamer, témoigner de la vérité de l’existence d’un Dieu de paix et d’amour. L’homme, par nature, par expérience, est porté vers cet universalisme qui le fascine et l’inquiète. Mais sur quoi le construire ? C’est un fait, depuis toujours, l’homme traverse des passages incontournables : il connaît la souffrance, la joie, la peine, la fête. Mais il est porté par le désir et l’amour. Ce dernier ne serait-il pas la pierre angulaire, le fondement par excellence de sa recherche éperdue ?...

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Commenter

Les mots sont lourds de sens. Leur usage en dit long sur les manières de penser. Aujourd’hui, nous nous penchons sur le mot grec « ethnê ». Nous montrons comment l’apôtre Paul a voulu sortir de son sens étroit pour entraîner le christianisme vers un certain « universalisme ».

Nations, peuples, Eqnh, païens, par Henri Persoz

Le mot grec « ethnos » se traduit par peuple, nation. Il est bien connu, puisqu’il est la racine de l’expression française « ethnie » qui signifie un groupement humain uni par une même langue et une même culture. La Bible hébraïque parle déjà de ce concept. Au singulier, c’est le peuple d’Israël ; au pluriel, ce sont les autres peuples. Distinction importante puisque cette Bible a commencé à prendre forme au moment de la grande dispersion provoquée par l’exil à Babylone...

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Ces mots qu'on n'aime pas

Seigneur, par Louis Pernot

Dans un pays marqué par la Révolution, les références à la féodalité sont toujours difficiles, la notion « Seigneur » n’est pas forcément connotée positivement...

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Regarder

La nébuleuse de l'Aigle et le dynamisme créateur, par Marie-Noële et Jean-Luc Duchêne

Attention à l’échelle : entre le haut et le bas de cette photo, il y a environ 650 000 fois la distance de la Terre au Soleil...

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Billet

La Terre est un aéroport, par Jean-Marie de Bourqueney

J’adore les aéroports ! D’abord parce que j’ai toujours été fasciné par ces énormes masses volantes qu’on appelle les avions. Mais aussi par tout ce qui se passe dans les aéroports. Ou plutôt par tous ceux qui passent dans les aéroports…

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Méditer

Je crois, par Laurent Gagnebin

Je crois en Dieu. Par lui l’univers et notre existence
sont créés toujours à nouveau.
Dans le chantier du monde, son Esprit nous anime et nous porte...

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Cahier : Dire Dieu aujourd'hui,

Nouveaux courants de la théologie
par Raphaël Picon, Alice Gombault, Marc Muller, Claude Geffré

Graffiti sur le Mur de Berlin. Photo DR.La théologie (du grec qeologa, « discours sur la divinité ») est l’étude des réalités relatives au divin. Platon utilise ce mot à propos de la mythologie. L’emploi du terme dans la philosophie classique a, au début, suscité une méfiance de la part des auteurs chrétiens car il reste associé à la mythologie païenne. Cependant les théologiens latins ont fini par l’utiliser couramment dans leurs écrits et le mot « théologie » a alors reçu le sens d’étude de la doctrine chrétienne. À partir du XVIe siècle, ce terme est utilisé dans l’expression théologie naturelle, qui désigne la connaissance de Dieu d’une manière considérée comme « naturelle ». Dès cette époque, il est également utilisé pour d’autres religions que le christianisme, notamment dans des perspectives d’étude comparée des religions. La théologie désigne alors l’image de Dieu et du divin dans les différentes religions.

Les textes que nous vous proposons ici sont loin d’épuiser le sujet car de nombreux mouvements ne sont pas présentés, ni même évoqués ; citons par exemple les théologies de la post-modernité, les théologies dites contextuelles (africaine, asiatique, du Pacifique, noire américaine), les théologies non théistes (Spong), les théologies homosexuelles ou de la critique des genres (Queer notamment), et les théologies animales (Linzey). La théologie est aujourd’hui le lieu d’une intense recherche de nouvelles manières d’explorer et d’exprimer nos préoccupations ultimes, le sens de l’existence, ou à défaut, l’essentiel de la vie. Ces recherches renouvellent de façon parfois déconcertante nos conceptions de Dieu, ainsi que nos manières d’exprimer notre foi. La richesse et la pluralité de ces théologies soulignent ainsi le caractère inévitablement limité et donc relatif de chaque conviction, de chaque doctrine et confession.

  • Claude Geffré, théologien catholique, professeur honoraire à la Faculté de Théologie Catholique de Paris, présente la théologie du pluralisme religieux.
  • Marc Muller, pasteur, docteur en théologie, ancien enseignant à la Faculté de Théologie de Managua (Nicaragua) nous parle de la théologie de la libération et de son évolution.
  • Alice Gombault, ancienne enseignante à la Faculté de Théologie Catholique de Paris, et rédactrice en chef de la revue Parvis expose quelques théologies féministes.
  • Enfin Raphaël Picon, théologien, professeur à la Faculté de Théologie Protestante de Paris présente la théologie du Process. feuille

Marie-Noële et Jean-Luc Duchêne

Les textes qui suivent sont les actes du colloque organisé les 14 et 15 janvier 2006 par l’Association des Conférences de l’Étoile et le pasteur Alain Houziaux, sur le thème : « Les nouveaux courants de la théologie ».

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Vivre

Je veux me perdre encore, par Jacques Juillard

Je veux me perdre encore. Loin des chemins perdus de lumière et de vent…, me voici de retour dans les rues classées, étiquetées de la ville, dans ces rues qui semblent savoir où elles vont, faisant croire à leurs usagers que la vie est un itinéraire balisé où tout est prévisible. Les rues quadrillent l’espace, comme les colonnes et les cases de mon agenda quadrillent le temps pour l’empêcher de fuir, de s’égarer ailleurs. Moi qui aime me perdre, seul ou avec d’autres, dans des petits chemins de montagne oubliés par les cartes, me voilà enfermé dans un réseau de voies sans surprises...

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Dialoguer

Un Dieu universel pour une société pacifique, entretien avec Brenda Abrar

Brenda Abrarest bahá’ie et elle vit à Nice depuis plus de 20 ans. Fondé en 1844 en Perse par le prince Bahá’u’llah, le bahá’isme confesse un seul Dieu, qui se révèle à travers les diverses religions et qui appelle tous les peuples à s’unir en une société mondiale et pacifique. Il compte aujourd’hui plus de 5 millions de fidèles répartis en 235 pays et ses textes fondateurs sont traduits en 802 langues. En Iran, ils sont 350 000, en France 5 000. Brenda Abrarest est interviewée ici par le pasteur Florence Taubmann.

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Débattre

Michel Jas, président de l’association Évangile et Liberté s’est entretenu avec Bernard d’Espagnat, physicien renommé, qui a été théoricien au CERN à Genève, enseigna la philosophie des sciences à la Sorbonne et fut directeur du Laboratoire de physique théorique et particules élémentaires de l’Université Paris-XI (Orsay) de 1980 à 1987. Cet entretien porte sur la réalité, et la perception que nous pouvons en avoir.

Physique et réalité, entretien avec Bernard d'Espagnat

photo de galaxieLe débat « science et foi » se faisait naguère à partir d’une dogmatique bien assurée puis à partir d’un réel tangible, distinct du regard qu’on pouvait porter sur lui. Le ciel était en haut, le monde tangible bien visible sous nos pieds ! Or, aujourd’hui, depuis la mécanique quantique, le réel se « déchosifie », se rapproche plus du probable (donc de l’incertain), de l’énergie ou de l’Esprit (le vivant nous échappe). Les notions de l’espace, de l’objet, de l’Esprit et de la causalité doivent être repensées en philosophie des sciences. Elles doivent être aussi repensées par les croyants-douteurs modernes et post-modernes que nous sommes...

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Lire

Livre : Le jour où Jésus devint Dieu

Livre : La Bible réécrite par Roger Parmentier

Livre : Avec ou sans Dieu ?

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Résonner

Cécile Souchon (qui avait commenté le Coucher de soleil de Carpeaux dans notre numéro d’avril 2006) reconnaît dans L’homme qui marche de Giacometti une image du Christ sur son chemin, et imagine qu’il souhaite que nous lui emboîtions le pas.

L'homme qui marche, par Cécile Souchon

Il y a exactement 40 ans qu’Alberto Giacometti (1901-1966) est mort, nous laissant ses peintures grises aux grands yeux étonnés, ses dessins nerveux, et surtout ses sculptures si filiformes, toutes pétries de la force de son pouce, qui hantent les parvis de Saint-Paul de Vence en Provence, et de plusieurs musées ou galeries d’art dans le monde. Souvent l’on entend rire de ses personnages si maigres, « immobiles à grand pas »...

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Nouvelles

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Année 2006 : 2006 abonnés
Nouveautés
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Conférences de l'étoile : Où va la France ?
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Courrier des Lecteurs

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Citation

Dieu est un amoureux du monde qui attire celui-ci toujours plus loin, au-delà de ce à quoi il est parvenu, en affirmant la vie, la nouveauté, la conscience et la liberté, encore et toujours.
John Cobb, Dieu et le monde,
Paris, Van Dieren éditeur, 2006

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