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Numéro 205
Janvier 2007

Sommaire & Résumés
( : permet d'aller au corps de l'article)

Éditorial

Union et non pas unité, par Laurent Gagnebin

Du 18 au 25 janvier a lieu, comme chaque année, la « semaine de prière pour l’unité des chrétiens ». Faut-il encore parler d’unité ? Nos contemporains attendent simultanément de nous des convictions fortes, qui tranchent avec les théologies passe-partout, et un esprit de dialogue, qui ne se ferme pas aux autres spiritualités...

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Questionner

L’affaire déjà relativement ancienne des fameuses caricatures de Mahomet ne s’est pas limitée à une opposition entre liberté de la presse et respect des traditions religieuses. Elle nous pousse à approfondir la question de l’interdit de la représentation.

Tu ne te feras pas d’idole, par Gilbert Carayon

Depuis que l’homo sapiens a pris conscience qu’il était dominé par les forces de la nature, il a été tenté de représenter ces forces, afin sans doute de pouvoir entrer plus facilement en contact avec elles, dans le but de les rendre favorables à l’homme par le biais de la prière et des rites. À partir de cette hypothèse, d’autres facteurs entrent en jeu pour tenter d’expliquer la présence ou non de représentations du divin...

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Débattre

À l’occasion de la parution récente de deux publications, André Gounelle précise l’état des divergences et convergences de vue, théoriques et pratiques, des catholiques et des protestants sur la cène.

La cène : avancées œcuméniques, par André Gounelle

La cène ou eucharistie a toujours opposé catholiques et protestants. Au dix-septième siècle, en France, 97 % des livres de controverse entre les deux confessions en traitent, et il ne reste que 3 % pour les autres sujets de désaccord (la Bible, la grâce, Marie, le pape). La querelle se centre sur la doctrine de la transsubstantiation (changement de la réalité du pain et du vin en corps et sang du Christ) affirmée par le Concile de Trente (convoqué dans la ville italienne de Trento par le pape Paul III en 1545), catégoriquement rejetée par les réformés qui y voient une idolâtrie puisqu’elle entraîne la divinisation de l’hostie consacrée. Aujourd’hui encore, dans les relations œcuméniques, la cène reste une pomme majeure de discorde et malgré de nombreux efforts, on n’arrive pas à rapprocher les points de vue. Le débat porte principalement sur l’hospitalité eucharistique : une Église peut-elle inviter les fidèles d’une autre Église à sa table de communion, sans leur demander, pour cela, de renier leurs convictions propres ?...

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Ces mots qu'on n'aime pas

Mystère, par Laurent Gagnebin

La naissance virginale ? Un mystère. Jésus marche sur les eaux ? Un mystère. Le tombeau vide ? Un mystère. La présence réelle du Christ dans le pain et le vin de la cène ? Un mystère. On pense au faux médecin du Malade imaginaire, invoquant invariablement « le poumon » pour cause des maux au sujet desquels Argan l’interroge. Ce « mystère » n’est-il pas le cache-misère de théologies infantilisantes ? Le plus incroyable, le plus absurde, le plus contraire à la raison ou à la simple intelligence, au lieu d’être désigné comme tel, se voit promu au rang si beau, mais exceptionnel, du mystère...

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Série : les lamentationsdvard Munch, Le Cri,  Musée national d’Oslo © DR

« Rends-leur ce qu’ils m’ont fait Seigneur.
Ferme leur cœur.
Ce sera la malédiction sur eux !
Poursuis-les avec colère et chasse-les de la terre ! »
Lm 3,64-66

4. Voici l’Homme ! Voici la souffrance de Dieu, par Florence Taubmann

Choqués par les propos violents contre les ennemis, nous opposons souvent le Dieu du Premier Testament et celui de l’Évangile. L’un pousserait la justice jusqu’à la vengeance ; l’autre ne serait qu’amour et miséricorde. Pourtant, « c’est seulement quand on admet la colère et la vengeance de Dieu envers ses ennemis comme des réalités valables que l’on peut pardonner et aimer ses ennemis. Celui qui veut immédiatement passer au Nouveau Testament n’est pas chrétien à mon avis », écrit Dietrich Bonhoeffer dans Résistance et soumission...

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Billet

Cloisons mentales, par Robert Philipoussi

Au moment où il devient de plus en plus clair pour de plus en plus de monde que la conscience, l’organisation, la socialité, la projection vers l’avenir, la ritualité, l’intelligence en somme ne sont plus et n’ont jamais été l’apanage de l’espèce humaine, que disent les Églises et leurs théologiens ? Rien. On refuse de voir que Dieu est une métaphore de l’humain, que l’humain a fait Dieu à son image idéalisée, jusqu’à ce que cet humain devienne dieu en Jésus (sans que ce dernier ait été consulté). Bientôt, il faudra déclarer la pensée chrétienne autiste...

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Méditer

In memoriam Geoffroy de Turckheim

Quand je dormirai du sommeil qu’on nomme la mort,
c’est en toi que j’aurai mon repos...

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la mort, le 27 novembre 2006, du pasteur Geoffroy de Turckheim...

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Cahier : Jésus-Christ et les religions non-chrétienneHomme priant dans la cour d‘une mosquée en Malaisie. Photo D.R.

Depuis de nombreuses années des théologiens cherchent à repenser la foi chrétienne à la lumière des questions que leur pose la prise en compte de la pluralité des religions. Comment peut-on être chrétien dans un contexte marqué par une très forte diversité religieuse ? Comment peut-on croire au Dieu révélé en Jésus-Christ tout en considérant les autres religions comme étant légitimes sur un plan théologique ? Un dialogue particulièrement vif oppose aujourd’hui les adeptes d’une conception pluraliste de la foi chrétienne et du Christ à ceux qui en proposent une approche délibérément relativiste. feuille

Jésus-Christ et les religions non-chrétienne, par Raphaël Picon

Comment croire conjointement au Christ et en un Dieu qui se révèle là où ce même Christ n’est pas nommé et vénéré ? Comment penser que les autres religions ne transmettent pas seulement un enseignement sur Dieu, mais qu’elles contribuent à révéler ce dernier ? Ces questions sont directement impliquées par l’idée assez communément admise, selon laquelle aucune foi en Dieu ne serait vraiment possible en dehors de la référence à Jésus-Christ. La Bible elle-même, dans son Évangile de Jean, ne fait-elle pas dire à Jésus : « Nul ne vient au Père si ce n’est par moi » ?...

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Vivre

Le petit-fils de Simon, par Bernard Félix

Veuf et handicapé, Simon vit seul dans sa grande maison et s’en tire assez bien grâce à quelques voisins et à une aide-ménagère. Il se dit heureux de recevoir ma visite régulièrement et nous bavardons longuement de sa vie. Dans sa déchéance relative, il ne parvient pas à bien sentir cette part de bonheur qui fut la sienne et dont je souhaiterais qu’il garde le chaud souvenir...

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CommenterHomme priant dans la cour d‘une mosquée en Malaisie. Photo D.R.

Trop connue est cette histoire de mages racontée par Matthieu. Mais les commentaires n’insistent pas trop sur ceux qui ne sont pas venus au rendez-vous de l’histoire : les prêtres. Ne serions- nous pas comme eux ? À vouloir rester chez nous, plutôt que de marcher avec les mages païens et d’aller avec eux au devant du Messie ?

Un rendez-vous manqué (Mt 2,1-12), par Henri Persoz

Ces mages étaient sans doute des savants, persans ou arabes, païens certes, mais intéressés par le messianisme juif. Plus qu’intéressés puisqu’ils voulaient venir se prosterner devant ce Fils de l’homme qui arrivait en ce monde. L’étoile leur avait bien dit qu’il venait de naître, mais ne leur avait pas dit où. Il était en effet courant, dans la culture de l’époque, que la naissance des grands personnages soit saluée par l’apparition d’une nouvelle étoile. Les mages entreprirent donc le grand voyage jusqu’à Jérusalem pour demander au roi Hérode le lieu de la naissance du héros. Le roi, ne sachant pas, se retourna vers les prêtres et les scribes. Ceux-ci savaient par l’Écriture où le Messie devait naître, mais ne savaient pas quand. Chacun disposait donc d’une partie de l’énigme, mais insuffisante, à elle seule, pour trouver le nouveau-né...

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Dans le monde et dans les Églises

par Claudine Castelnau

États-Unis : Quelle place pour la religion ?
Inde : Non aux « sonneries musulmanes » des mobiles
Scientologie : Combien de divisions ?
Pakistan : La minorité chrétienne inquiète

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Commémorer

Le Centenaire du Foyer de l’Âme

Le dimanche 17 mars 1907, le pasteur Charles Wagner inaugurait à Paris le nouveau temple du Foyer de l’Âme qu’il avait enfin réussi à faire construire grâce à une solide détermination. Arrivé à Paris 25 ans plus tôt, pour tenter de tonifier le « parti libéral » il eut bien du mal à se faire admettre au sein des Églises protestantes établies et finit par constituer progressivement sa propre paroisse dans différents locaux de fortune, à chaque fois un peu plus grands. La construction du temple du Foyer de l’Âme donnait au protestantisme libéral parisien la possibilité de s’épanouir dans une paroisse précise. On comprend que celle-ci ait toujours cultivé des liens étroits avec Évangile et Liberté.

Pour fêter ce centenaire, toute l’année 2007 sera marquée par des manifestations concernant le souvenir de ces années pionnières et le développement ultérieur du mouvement libéral.

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Retrouver

Considéré comme le père de notre pédagogie moderne mais étonnamment peu connu, Pestalozzi (1746-1827) est un chrétien brûlant d’action qui, toute sa vie, a cherché comment donner à chacun les moyens de sa propre liberté.

Johann Heinrich Pestalozzi, par Robin Sautter

Johann Heinrich Pestalozzi est né à Zurich. Orphelin de père à 12 ans, il lui arrive d’accompagner son grand-père pasteur. Au cours de ces visites, il découvre le sort réservé aux gens des campagnes, exploités par les villes et leurs industries en plein développement. C’est là qu’il fait le vœu de consacrer sa vie à lutter contre les injustices sociales...

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Regarder

Une aube nouvelle

Jorma Puranen, Icy Prospect 21. Photographie,                 2005

Jorma Puranen, Icy Prospect 21. Photographie, 2005.
Reproduit avec l’aimable autorisation de l’artiste.

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Lire

Livre : Existe-t-il une spiritualité sans Dieu ?

Livre : Jésus-Christ, de quoi est-on sûr ?

Livre : La Vierge Marie

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Résonner l’Adoration des Mages, par Sandro Botticelli, 1475, Florence, Galerie des Offices

La naissance de Jésus est un événement qui fait plus appel à la foi qu’à la raison. Pourtant, devant ce tableau, Jean-Marie de Bourqueney admire la façon dont Botticelli met autant en valeur la raison que la foi.

La foi et la raison, par Jean-Marie de Bourqueney
(à propos de l’Adoration des Mages, par Sandro Botticelli, 1475, Florence, Galerie des Offices)

Nous sommes à Florence en 1475. La cité de l’Arno est en ébullition. Sous la houlette de la famille Médicis, notamment de Laurent le Magnifique, peintres, philosophes, sculpteurs, théologiens travaillent ensemble. C’est l’ère de la créativité ! Des noms et des génies se rencontrent : Pic de la Mirandole, Filippo Lippi, Marsile Ficin, Sandro Botticelli. Les manuscrits de Platon ont été redécouverts il y a quelques années. Tous y voient un chemin : celui de la Renaissance. Enfin réconcilier l’Antique et le Biblique, la philosophie et la théologie, la raison et la foi...

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Citation

Je ne crois pas qu’il puisse y avoir sur terre une seule religion.
Mais si un homme atteint le cœur de sa propre religion,
il atteint également le cœur des autres religions.

Gandhi

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