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Numéro 199
Mai 2006
(ce numéro est intégralement en ligne)

Sommaire & Résumés
( : permet d'aller au corps de l'article)

Éditorial

Cache ta prière, par Raphaël Picon

Cache ta prière, c’est le secret de l’âme ! La prière met en récit l’intime de nos vies. Elle porte au langage, parfois à notre insu, nos désirs, nos rêves et nos troubles ; elle témoigne des ambiguïtés, des tensions et des contradictions qui bien souvent nous assaillent...

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Questionner

Directeur de la Fraternité Belle de Mai à Marseille (Mission Populaire Évangélique), le pasteur Roberto Beltrami réfléchit à la responsabilité de l’individu face au sentiment d’impuissance que chacun peut ressentir dans la société. D’une certaine façon, il nous interpelle en nous invitant à vivre notre liberté à travers notre responsabilité individuelle.

L’individu face à la société, par Roberto Beltrami

Les personnes que je rencontre me mènent à ce constat : nous vivons aujourd’hui dans un monde où tout semble nous contraindre. Dans la plupart des domaines nous ne savons plus sur quel levier agir pour essayer de donner un peu de sens nouveau au monde qui nous entoure. Comment rendre la terre habitée plus habitable ?...

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Agir

Notre rubrique « Agir » présente chaque mois l’action d’une association, d’un groupe qui œuvre en faveur de pauvres, de malades, d’exclus. Vincens Hubac, pasteur à Marly-Le-Roi, souligne la relation très forte qui existe entre cette action et l’Évangile.

Pourquoi agir ?, S.D.F. devant les grilles du prestigieux Opéra de Paris, 2006. Photo Taolmor © Fotolia.compar Vincens Hubac

Nous savons depuis longtemps, hélas, que les sociétés génèrent à leurs marges diverses formes d’exclusion, de délinquance, de déviances de toutes sortes. Nous agissons par compassion, par sens de la dignité, parfois par bonne conscience. En tant que chrétiens, face au scandale que sont la misère et la souffrance humaine, nous agissons certes par humanisme, mais aussi pour des raisons qui nous sont spécifiques. Quatre points ici nous intéressent....

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Ces mots qu'on n'aime pas

Salut par les œuvres, par Henri Persoz

Tous les protestants croient évidemment au salut par la grâce au moyen de la foi. Comme le soutenaient l’apôtre Paul et Martin Luther, ce n’est pas l’application zélée d’un code de conduite qui va changer le regard que Dieu porte sur nous. Mais le problème est de savoir comment recevoir la grâce...

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Carte blanche

Protestant ? Oui ! Libéral ? Oui !, par Jean-Marie de Bourqueney

Il est de bon ton de refuser les « étiquettes » ou de les mélanger (du genre « je suis un libéral évangélique, ou un fondamentaliste éclairé »). Je voudrais, à l’inverse, assumer et revendiquer ces éléments de mon identité et de mes convictions...

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Série : la foi

4. Foi et pensée, par André Gounelle

Quand Jésus cite Deutéronome 6,4-5 : « Tu aimeras l’Éternel ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force », il ajoute « de toute ta pensée ». Il disqualifie
ainsi explicitement une foi qui mépriserait ou négligerait la pensée...

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Libelle

L’Église réformée de Saint-Maur-des-Fossés a rédigé et affiché le texte suivant, qui nous semble une très bonne façon de présenter le protestantisme à ceux qui ne le connaissent pas. L’essentiel du protestantisme y est exprimé en termes compréhensibles pour tous, sans aucun jargon réservé à des initiés. Nous vous proposons ici cette affichette à mettre bien en vue à l'extérieur de vos temples.

Qu’est-ce qu’une Église protestante réformée ?

C’est une Église chrétienne...

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Commenter

Un texte qui évoque déjà
le problème de l’euthanasie…

Fallait-il tuer le messie ? (2 Samuel 1,1-16) , de Robert Philipoussi

Voilà un récit qui ne sied pas aux assemblées dominicales. David fait tuer un « garçon » qui « rapporte » comment il a abrégé les souffrances de Saül sur sa demande. Ce théâtre de cruauté et de fatalité sacrificielle est un repoussoir. Le lecteur est d’autant plus troublé que le dernier chapitre de 1 Samuel (non séparé de 2 Samuel à l’origine) livre une version très différente de la mort du Roi Saül...

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Cahier : Le football, miroir de la société

par Denis Müller

Stade de France à Saint-Denis lors du match France/Chypre, qualificatif pour la coupe du monde 2006

Stade de France à Saint-Denis lors du match France/Chypre, qualificatif pour la coupe du monde 2006

Quelques semaines avant la coupe du monde de football en Allemagne, Évangileet liberté propose ici une réflexion en prise sur l'actualité. Le jeu sportif, dans l’Antiquité, a souvent eu des rapports étroits avec la religion. Les jeux olympiques, créés en Grèce en 776 av. J.-C., étaient d’abord une cérémonie religieuse : la statue de Zeus était au centre du quadrilatère sacré d’Olympie. C’était aussi le cas des jeux rituels de balle au Mexique précolombien, et des courses sacrées des indiens d’Amérique du Sud.

Bien des pays peuvent revendiquer l’origine du jeu de balle au pied ; la Chine avec le tsu chu, plusieurs siècles avant notre ère, l’Égypte où un ballon de cuir a été trouvé dans une tombe, la Grèce où l’episkyros se jouait deux siècles avant J.-C., l’Italie avec l’harpastum romain, la Gaule enfin avec un jeu de balle druidique « seault » ou « soule ».

Aujourd’hui la passion du football se situe dans un contexte bien différent. La société contemporaine, dominée par l’économie de marché, demande aux individus d’être rentables et donc d’être les plus performants. Le paganisme moderne exige que les joueurs de football atteignent la dimension épique et lyrique des héros ! Comme dans beaucoup d’autres sports, la nécessité d’être le meilleur fait des ravages ; la peur de ne pas être à la hauteur conduit souvent au dopage, à la dépression ou à la drogue.

À quoi rime la passion de nombre de nos contemporains pour le football ? Ce jeu occupe-t-il une place laissée vacante par la politique ou par la religion ? Serait-il devenu la drogue dure des démocraties modernes, palliant le manque de projet de la société ?

Sans doute le football condense et théâtralise les valeurs fondamentales du monde actuel ; il exalte la performance, le mérite, la compétition entre « égaux » ; il valorise le travail d’équipe et la solidarité. Mais la chance y tient aussi une place singulière ; la figure du hasard plane sur les rencontres, rappelant que le mérite ne suffit pas toujours, sur le terrain comme dans la vie, pour devancer les autres. Le football donne une vision symbolique de nos sociétés, jusque dans ses aspects les plus noirs, hélas : corruption, dopage, chauvinisme, violence, racisme, haine. Et les sommes d’argent énormes qui entourent cette activité sont également un sujet intéressant de réflexion. Où est passé l’idéal de Pierre de Coubertin : « L’important c’est de participer » ?

Denis Müller raconte comment sa jeunesse a été marquée par le football, sa « première religion », qu’il aime et apprécie, malgré (ou à cause de) l’ambiguïté de ce sport. Il analyse la signification anthropologique et théologique du football.

Denis Müller est professeur d’éthique fondamentale et appliquée à la faculté de théologie protestante de l’université de Lausanne. Il est l’auteur de très nombreux ouvrages, la plupart portant sur des questions d’éthique. Il a écrit l’an dernier un livre original sur Barth (Karl Barth, Le Cerf, 2005, 378 p., 32 €). feuille Marie-Noële et Jean-Luc Duchêne.

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Le football : entre la violence et le sacré
un sport-spectacle révélateur de l’état du monde

par Denis Müller

Le football occupe, dans l’espace public mondial, un rôle de quasi-religion, qui a fait, comme tel, l’objet d’études sociologiques et historiques très éclairantes. Il est impossible d’en ignorer la dimension religieuse et la portée théologique. Le football offre à notre regard des contradictions anthropologiques et socio-économiques significatives, qui exigent de la théologie de se poser avec une acuité particulièrement pénétrante la question d’une possible libération hors des aliénations de toutes sortes qui entravent l’accomplissement socio-humain des personnes et des institutions...

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Vivre

Pas l’ temps, par Jean-Paul Sauzède

C’est un paradoxe maintenant connu : gagner du temps, ne nous donne pas plus de disponibilité. Il semble que plus on en dispose, et moins on en a. La poste (quand elle fonctionne) distribue le courrier plus rapidement, les communications orales et écrites s’intensifient, les trains, les voitures accélèrent et nous font gagner du temps, que nous occupons aussitôt à autre chose...

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Dans le monde et dans les Églises

par Claudine Castelnau

Église d’Angleterre : Bientôt des femmes évêques ?
Afghanistan : Condamnation à mort d’un chrétien
Australie : Une liturgie de divorce

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Croire

Ô Dieu, tu es avant toutes choses, par William Loader

Ô Dieu, tu es avant toutes choses,
Tu es au-delà de toutes choses,
Tu es en toutes choses ;
Nous reconnaissons ta présence....

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Dialoguer

Jean-Pierre Cléro est professeur de philosophie à l’université de Rouen et Paris X-Nanterre. Témoin de l’agnosticisme, il refuse d’opposer croire et savoir. Interrogé par Laurent Gagnebin, il évoque aussi ce que Jésus, d’une part, et le protestantisme, d’autre part, représentent pour lui.

Agnosticisme, par Jean-Pierre Cléro, Propos recueillis par Laurent Gagnebin

L.Gagnebin : Quelle différence faites-vous entre « athée » et « agnostique » ?

J.-P. Cléro : L’athée prétend savoir que Dieu n’existe pas, que l’être appelé ainsi par les croyants se réduit à quelque illusion...

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Débattre

Jacques Fischer
Louis Pernot

 

Quelle est la foi des protestants libéraux ?

Sollicité pour nous dire ce qu'il pense d’Évangile et liberté, Jacques Fischer nous a envoyé un texte, dans lequel il exprime ses doutes sur la foi des libéraux ; Louis Pernot lui répond.

Luthérien et fidèle lecteur d’Évangile et liberté, dont j’admire l’intelligence et la belle mise en pages, je n’appartiens pas à la mouvance libérale...

par Jacques Fischer

Jacques Fischer est un excellent ami. Et je suis d’accord avec tout ce qu’il dit sur ses convictions, mais pas sur ses conclusions...

par Louis Pernot

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Retrouver Boissy d’Anglas

Vincens Hubac nous rappelle qui était ce huguenot républicain, épris de justice et de paix, et rédacteur en 1795 de la première loi de séparation de l’Église et de l’État.

Boissy d’Anglas (1756 – 1826), par Vincens Hubac

Peut-être parce qu’il a servi tous les régimes, on aime peu Boissy d’Anglas. On comprend mal comment un bourgeois protestant et provincial élu pour les États Généraux en 1789 se retrouve comte d’Empire, pair de France sous Louis XVIII, et meurt couvert d’honneurs en 1826 à son domicile parisien. On peut penser que l’homme est un « caméléon » qui n’a soigné que sa carrière politique. Les choses ne sont pas si simples. Au moins trois fois dans sa vie, Boissy d’Anglas a montré son courage et sa constance, en jouant précisément sa carrière, et même sa vie ! ...

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Lire

Livre : Alphonse Maillot, Ces miracles qui nous dérangent. Pour ne pas se tromper de signe, Éditions du Moulin, 94 pages

Livre : Rémy Hebding, Le protestantisme et la politique – loi et dissidence, Genève, Labor et Fides 2006, 142 pages, 11 €.

Livre : Jeanne-Henriette Louis, La Société religieuse des Amis (Quakers), Coll. Fils d'Abraham, Turnhout, Brepols, 2005

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Résonner

L'église saint Thomas de Leipzig Photo D.R.

On savait que Bach écrivait une cantate chaque semaine. Mais deux le même jour, c’est étonnant ! Louis Pernot nous explique pourquoi.

Deux cantates au lieu d’une : les cantates BWV 22 et 23
de Jean-Sébastien Bach
, par Louis Pernot

Le 7 février 1723 est une date curieuse dans l’histoire des cantates de Bach. En effet, d’après les recherches actuelles, il y a deux cantates qui semblent avoir été composées pour le même jour. Cela en fait une de trop ! En fait, cette date était celle où Bach devait concourir en vue de l’obtention du poste de Cantor à Leipzig, et donc donner une cantate de sa composition. Pour cela, il avait préparé une cantate qui nous est parvenue sous le numéro 23. Cette cantate est une pure merveille, c’est une petite cantate toute faite de finesse, d’intériorité, d’originalité...

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Nouvelles

Congrès : Violences et Religions ?
Le Journal Évangile & liberté fête ses 120 ans
Année 2006 : 2006 abonnés
Les Journées du Protestantisme Libéral
Le Carnet d'É & l

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Courrier des Lecteurs

Évangile & liberté comprend une page entière consacrée au Courrier des lecteurs. Nous voulons ainsi une page vive, animée, publiant librement vos réactions à tel ou tel article.

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Citation

Tout être humain
– même le plus étranger,
le plus méprisé et le plus misérable –
doit être considéré par nous
sous cet angle de l’humanité de Dieu...
Elle équivaut au respect
de son droit et de sa dignité d’homme.
En refusant ce droit et cette dignité
à notre prochain,
nous renonçons nous-mêmes
à avoir Jésus-Christ pour frère
et Dieu pour Père.

Karl Barth, L’humanité de Dieu, 1956.

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